Mon résumé des Commandements écrits ci-dessous, avec l’aide de l’Esprit Saint et de mon Saint Ange gardien :
- Aimer le Vrai Dieu
- Respecter Son Saint Nom
- Le Sanctifier minimum 1 jour par semaine
- Aimer ses parents et prier, voire jeûner pour eux
- Aimer son prochain et ses ennemis
- Faire que ce qui est pur
- S’interdire de voler et s’y tenir
- S’interdire de mentir et s’y tenir
- S’interdire tout désir impur volontaire et s’y tenir
- S’interdire de désirer injustement le bien d’autrui et s’y tenir
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1. Tu adoreras Dieu seul et tu l’aimerais plus que tout.
2. Tu ne prononceras le nom de Dieu qu’avec respect.
3. Tu sanctifieras le jour du Seigneur.
4. Tu honoreras ton père et ta mère.
5. Tu ne tueras pas.
6. Tu ne feras pas d’impureté.
7. Tu ne voleras pas.
8. Tu ne mentiras pas.
9. Tu n’auras pas de désir impur volontaire.
10. Tu ne désireras pas injustement le bien des autres.
Les 10 commandements de Dieu
Version de srbeghe.blog
1. Un seul Dieu tu adoreras,
Et aimeras parfaitement.
2. Son saint Nom tu respecteras.
Fuyant blasphème et faux serment.
3. Le jour du Seigneur garderas,
En servant Dieu dévotement.
4. Tes pères et mères honoreras,
Tes supérieurs pareillement.
5. Meurtre et scandale éviteras,
Haine et colère mêmement.
6. La pureté observeras,
En tes actes, soigneusement.
7. Le bien d’autrui tu ne prendras
Ni retiendras injustement.
8. La médisance banniras
Et le mensonge également.
9. En pensées, désirs, veilleras
A rester pur entièrement.
10. Le bien d’autrui ne convoiteras
Pour l’avoir malhonnêtement.
Ajouts du 10 mars 2022 :
Après avoir demandé l’aide de l’Esprit Saint, à la réouverture du texte de l’article « Soyez les pasteurs du troupeau de Dieu qui se trouve chez vous (…). Et, quand se manifestera le Chef des pasteurs, vous recevrez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas. » Saint Pierre, (dont voici le lien https://helenemusiques.wordpress.com/2022/02/22/soyez-les-pasteurs-du-troupeau-de-dieu-qui-se-trouve-chez-vous-et-quand-se-manifestera-le-chef-des-pasteurs-vous-recevrez-la-couronne-de-gloire-qui-ne-se-fletrit-pas/), le curseur c’est arrêté devant ce que j’ai mis en majuscules :
« BIEN-AIMES DE NOTRE ROI ET SEIGNEUR JESUS-CHRIST : DANS L’AMOUR ET LA FOI ENVERS LE TOUT-PUISSANT, SOYEZ LA vie pour chaque cœur. Je vous invite à regarder ce qui se passe sur Terre et à ne pas regarder uniquement ce que vous vivez dans votre mètre carré. »
C’est un extrait d’un message Céleste de Saint Michel Archange du 6 février 2022 à Luz de Maria de Bonilla.
https://www.countdowntothekingdom.com/fr/luz-tu-as-surpass%C3%A9-sodome-et-gomorrhe/
En réfléchissant aux moyens de nettoyage personnel avec l’aide Divine et après avoir chanté l’Esprit Saint, pour qu’Il me guide, avec mon Saint Ange gardien, à la réouverture du document « Int + », le curseur s’est arrêté devant :
« SOUVENT POSSIBLE »
Avec ce qui précède, cela donne :
« Pour les catholiques, que nous pensions et allions nous confesser et recevoir Jésus-Hostie le plus
SOUVENT POSSIBLE ».
Un autre moyen de nettoyage est le Précieux Sang de Jésus-Christ :
« POUR VOTRE GUÉRISON, FAITES LE CHAPELET DE MON PRÉCIEUX SANG ! » (c. f. lien ici : https://helenemusiques.wordpress.com/2022/02/16/pour-votre-guerison-faites-le-chapelet-de-mon-precieux-sang-%ef%bf%bc/)
« Vous nous avez rachetés, Seigneur par votre Sang. »
Voici les promesses recherchées :
Le 28 juillet 2020 par ENOCH Jésus nous dit : Si vous faites mon Chapelet du Précieux Sang et de mes Plaies avec mes litanies de mon Sang dans la foi, comme une neuvaine et vous me demandez que mon Sang détruise l’effet nocif du vaccin dans votre corps ; Je vous libérerai par ma miséricorde de ses effets néfastes et je vous scellerai avec mon Sang.
Mon témoignage :
Après avoir prié cette neuvaine pour plusieurs personnes « vaccinées », le marchand de pommes, dont j’avais commencé à témoigner de ma rencontre ici (https://helenemusiques.wordpress.com/2022/02/21/aime-et-fais-ce-que-tu-veux-si-tu-te-tais-tais-toi-par-amour-si-tu-parles-parle-par-amour-si-tu-corriges-corrige-par-amour-si-tu-pardonnes-pardonne-par-amour-aie-au-fond-du-co/) qui avait eu des problèmes, suite à l’injection d’une dose, m’a dit, une semaine après avoir prié tous les jours cette neuvaine pour lui et d’autres : « ça va mieux » ! Et la semaine dernière, en témoignant de cela à un proche qui avait eu un problème de santé dès sa première dose, m’a dit qu’il allait mieux aussi. A tel point qu’il a eu la force et la santé de faire des travaux de jardinage qui nécessitaient vraiment d’être en très bonne forme ! Donc, prières exaucées ! Ici, je reçois des signes d’approbation de l’Esprit Saint ! Merci, Seigneur !
Pour effectuer cette neuvaine :
Pour les derniers messages Célestes avec des intentions de prière :
Maria Valtorta – L’Évangile tel qu’il m’a été révélé – Tome 2
« JE SUIS LE SEIGNEUR TON DIEU »
« … Il est dit dans le Livre que le Seigneur se manifesta sur le Sinaï dans toute sa terrible puissance pour dire aussi par elle : “Je suis Dieu. Voici ma volonté. Voilà les foudres toutes prêtes pour ceux qui seront rebelles au vouloir de Dieu”. Et avant de parler, Il prescrivit que personne du peuple ne montât pour contempler Celui qui est, et que même les prêtres se purifiassent avant de s’approcher de la limite fixée par Dieu, pour n’être pas frappés. Cela parce que c’était le temps de la justice et de l’épreuve. Les Cieux étaient fermés comme par la pierre sur le mystère du Ciel et sur le courroux de Dieu, et seules les flèches de la justice tombaient du Ciel sur les fils coupables. Mais maintenant, non. Maintenant le Juste est venu accomplir toute justice. Il est arrivé le temps où, sans foudre et sans limites, la Parole Divine parle à l’homme, pour donner à l’homme la Grâce et la Vie.
La première parole du Père et Seigneur est celle-ci : “Je suis le Seigneur ton Dieu.”
Il n’est pas un instant du jour où cette parole ne résonne et ne soit manifestée par la voix et le doigt de Dieu. Où ? Partout… Tout ne cesse de le dire. Depuis l’herbe jusqu’à l’étoile, de l’eau au feu, de la laine à la nourriture, de la lumière aux ténèbres, de la santé à la maladie, de la richesse à la pauvreté. Tout dit : “Je suis le Seigneur. C’est par Moi que tu as ceci. Une de mes pensées te le donne, une autre te l’enlève. Il n’est pas d’armée puissante ni de défense qui puisse te faire échapper à ma volonté”. Elle crie dans la voix du vent, elle chante dans le murmure de l’eau, elle se répand dans le parfum des fleurs. Elle frappe le sommet des monts. Elle murmure, elle parle, elle appelle, elle crie dans les consciences :
“Je suis le Seigneur ton Dieu”
Ne l’oubliez jamais ! Ne fermez pas vos yeux, vos oreilles, n’étranglez pas votre conscience pour ne pas l’entendre, cette parole. Elle n’en existe pas moins. Le moment vient où sur le mur de la salle du festin, ou sur les flots déchaînés de la mer, sur les lèvres rieuses de l’enfant ou sur la pâleur du vieillard qui va mourir, sur la rose parfumée où dans la puanteur du tombeau, elle arrive, écrite par le doigt de feu de Dieu. Il vient un moment où, dans l’ivresse du vin et des plaisirs, dans le tourbillon des affaires, dans le repos de la nuit, dans une promenade solitaire, elle élève la voix et dit : “Je suis le Seigneur ton Dieu” et cette chair que tu baises avidement, cette nourriture que tu avales goulûment, et cet or que ton avarice accumule, et ce lit où tu restes paresseusement, et le silence, et la solitude et le sommeil, rien ne peut la faire taire.
“Je suis le Seigneur ton Dieu”, le Compagnon qui ne t’abandonne pas, l’Hôte que tu ne peux chasser. Es-tu bon ? Voici que l’hôte et compagnon est le bon Ami. Es-tu pervers et coupable ? Voilà que l’hôte et compagnon devient le Roi irrité et ne donne pas la paix. Mais Il ne quitte pas, ne quitte pas, ne quitte pas. Il n’est permis qu’aux damnés de se séparer de Dieu. Mais la séparation est le tourment inapaisable et éternel. “Je suis le Seigneur ton Dieu” et Il ajoute “qui t’a tiré de la terre d’Egypte, de la maison de l’esclavage.” Oh ! combien en vérité maintenant, Il le dit avec justesse! De quelle Egypte, de quelle Egypte te tire-t-Il, pour t’amener à la terre promise qui n’est pas ce lieu-ci, mais le Ciel ! L’éternel Royaume du Seigneur où il n’y aura plus de faim ni de soif, de froid ni de mort, mais où tout ruissellera de joie et de paix, et où tout esprit sera rassasié de paix et de joie.
C’est à la vraie servitude que maintenant Il vous arrache. Voici le Libérateur. C’est Moi. Je viens briser vos chaînes. Tout dominateur humain peut connaître la mort, et par sa mort les peuples esclaves recouvrer leur liberté. Mais Satan ne meurt pas. Il est éternel. C’est le dominateur qui vous a mis dans les fers pour vous traîner où il le veut. Le péché est en vous et le péché est la chaîne par laquelle Satan vous tient. Je viens briser la chaîne. C’est au nom du Père que je viens et c’est aussi mon désir. C’est pour que s’accomplisse la promesse qui n’a pas été comprise : “Je t’ai tiré de l’Egypte et de l’esclavage.”
C’est maintenant qu’elle a son accomplissement spirituel. Le Seigneur votre Dieu vous enlève à la terre de l’idole qui séduisit les Premiers Parents, Il vous arrache à l’esclavage de la faute, Il vous revêt de la Grâce, Il vous admet à son Royaume. En vérité, je vous dis que ceux qui viendront à Moi pourront, dans la douceur de la voix paternelle, entendre le Très-Haut dire en leur coeur bienheureux: “Je suis le Seigneur ton Dieu qui t’attire à Moi, libre et heureux.”
Venez. Tournez vers le Seigneur votre coeur et votre visage, votre prière et votre volonté. L’heure de la Grâce est venue. »
Jésus a terminé. Il passe en bénissant et en caressant une petite vieille et une enfant toute brune et toute rieuse.
« TU NE TE FERAS PAS DES DIEUX EN MA PRÉSENCE. »
« Il est dit: “Tu ne te feras pas des dieux en ma présence. Tu ne te feras aucune sculpture, ni représentation de ce qui est là-haut dans le ciel, ou ici-bas sur la terre, ou dans les eaux, ou sous terre. Tu n’adoreras pas de tels objets ni ne leur rendras pas un culte. Je suis le Seigneur ton Dieu, fort et jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur leurs fils jusqu’à la troisième et quatrième génération pour ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’à la millième génération pour ceux qui m’aiment et observent mes commandements”. »
La voix de Jésus retentit dans la pièce que la foule remplit, parce qu’il pleut et où tout le monde s’y est réfugié. Au premier rang, quatre malades : un aveugle que conduit une femme, un enfant tout couvert de croûtes, une femme qui a la jaunisse ou souffre de la malaria, et un quatrième que l’on porte sur un brancard.
Jésus parle, appuyé à la crèche vide. Jean et les deux cousins, ainsi que Mathieu et Philippe, sont près de Lui, tandis que Judas avec Pierre, Barthélemy, Jacques et André sont à la sortie et règlent l’entrée de ceux qui arrivent encore, Thomas et Simon circulent parmi les gens en faisant taire les enfants, recueillent les oboles tout en écoutant les requêtes.
« “Tu ne te feras pas des dieux en ma présence”.
Vous avez entendu comment Dieu est omniprésent par son regard et sa parole. En vérité nous sommes toujours en sa présence. Enfermés dans une chambre ou au milieu du public du Temple, nous sommes également en sa présence. Bienfaiteurs cachés qui dérobons notre visage à celui que nous assistons, assassins qui attaquons le voyageur dans un défilé solitaire et le tuons, nous sommes également en sa présence. Il est en sa présence le roi au milieu de sa cour, le soldat sur le champ de bataille, le lévite à l’intérieur du Temple, le sage penché sur ses livres, le paysan sur son sillon, le marchand à son comptoir, la mère penchée sur le berceau, l’épouse dans la chambre nuptiale, la jeune fille dans le secret de la maison paternelle, l’enfant qui étudie à l’école, le vieillard qui s’étend pour mourir. Tous sont en sa présence et pareillement les actions de l’homme sont en sa présence.
Toutes les actions de l’homme ! Parole terrible ! Et consolante parole ! Elles seront terribles si les actions ont pour but le péché, elles seront consolantes si elles poursuivent la sainteté. Savoir que Dieu voit. Est un frein pour la mauvaise conduite, un réconfort pour les bonnes actions. Dieu voit celui qui agit bien. Je sais qu’Il n’oublie pas ce qu’Il voit. Je croîs qu’Il récompense les bonnes actions. Je suis donc certain d’avoir cette récompense et je me repose sur cette certitude. Elle me donnera une vie sereine et une mort tranquille, parce que dans la vie et dans la mort mon âme sera consolée par l’étoile rayonnante de l’amitié de Dieu. C’est ainsi que raisonne celui qui agit bien. Mais celui qui agit mal, pourquoi ne pense-t-il pas que parmi les actions défendues, il y a les cultes idolâtriques ? Pourquoi ce dernier ne dit-il pas: “Dieu voit que pendant que je simule un culte saint, j’adore un dieu ou des dieux menteurs auxquels j ‘ai érigé un autel qui est secret aux yeux des hommes, mais connu de Dieu ?
Quels dieux, direz-vous, si, même au Temple, il n’y a pas de représentation de Dieu ? Quel visage ont ces dieux, s’il a été impossible de donner un visage au Dieu Vrai ? Oui. Impossible de Lui donner un visage, car le Parfait et le Très Pur ne peut-être dignement représenté par l’homme. Seul l’esprit entrevoit sa spirituelle et sublime beauté, entend sa voix, goûte sa tendresse, quand Il se répand près d’un saint qui mérite ce contact divin. Mais l’œil, l’ouïe, la main de l’homme ne peuvent voir ou entendre et par conséquent exprimer par le son d’une cithare ou par le marteau et le ciseau sur le marbre ce qu’est le Seigneur.
Oh ! bonheur sans fin lorsque, ô esprits des justes, vous verrez Dieu ! Le premier regard sera l’aurore d’une béatitude qui vous accompagnera dans les siècles des siècles. Cependant, ce que l’homme ne peut faire pour le Vrai Dieu, voilà qu’il le fait pour des dieux menteurs. L’un érige un autel à la femme, un second à l’or un autre à la puissance, un autre à la science, un autre aux triomphes militaires. L’un adore l’homme puissant, son semblable dans l’ordre naturel, qui ne le dépasse que par la force ou la chance. Un autre s’adore lui-même et dit : “Il n’y a personne qui m’égale”. Voilà les dieux de ceux qui appartiennent au peuple de Dieu.
Ne vous étonnez pas de voir les païens adorer les animaux, les reptiles ou les astres. Combien de reptiles ! Combien d’animaux ! Combien d’astres éteints vous adorez dans vos cœurs ! Les lèvres prononcent des paroles mensongères pour flatter, pour posséder, pour corrompre. Et n’y a-t-il pas là les prières d’une idolâtrie secrète ? Les coeurs couvent des pensées de vengeance, de trafic, de prostitution. Est-ce que ce n’est pas là le culte aux dieux immondes du plaisir, de l’avidité, du mal ?
Il est dit : “Tu n’adoreras rien de ce qui n’est pas ton Dieu Vrai, Unique, Eternel”. Il est dit : “Je suis le Dieu fort et jaloux”.
Fort : aucune autre force n’est plus force que la sienne. L’homme est libre d’agir, Satan est libre de tenter. Mais, quand Dieu dit : “Ça suffit”, l’homme ne peut plus mal agir et Satan ne peut plus tenter. Ce dernier refoulé en son enfer abattu l’autre dans l’excès de ses mauvaises actions, car il y a une limite que Dieu ne lui permet pas de dépasser.
Jaloux : De qui ? De quelle jalousie ? La mesquine jalousie des petits hommes ? Non, mais de la sainte jalousie de Dieu pour ses fils. La juste jalousie. L’amoureuse jalousie. Il vous a créés. Il vous aime. Il vous veut. Il sait ce qui vous nuit. Il connaît ce qui tend à vous séparer de Lui. Et Il est jaloux de ce qui se met entre le Père et ses fils et les dévie de l’unique amour qui est salut et paix : Dieu. Comprenez cette divine jalousie qui n’est pas mesquine, qui n’est pas cruelle, qui n’emprisonne pas. Mais qui est amour infini, bonté infinie et liberté sans limite, qui se donne à la créature finie pour l’aspirer à Lui et en Lui et la rendre coparticipante de son infinie bonté. Un bon père ne veut pas être seul à jouir de ses richesses. Mais il veut que ses enfants y participent. Au fond, c’est plus pour ses enfants que pour lui-même qu’il les a accumulées. C’est la même chose pour Dieu. Mais Il apporte dans cet amour et ce désir la perfection de toute son action.
Ne trompez pas le Seigneur. Il promet le châtiment pour les coupables et pour les fils des fils coupables. Et Dieu ne ment jamais dans ses promesses. Mais que votre esprit ne s’abatte pas, ô fils de l’homme et de Dieu. Ecoutez l’autre promesse et exultez : “Et Je fais miséricorde jusqu’à la millième génération à ceux qui m’aiment et observent mes commandements”.
Jusqu’à la millième génération des bons et jusqu’à la millième faiblesse des pauvres fils de l’homme, qui tombent non par malice mais par étourderie et par les pièges du démon. Plus encore. Je vous dis que Lui ouvre ses bras si, le coeur contrit et le visage baigné de larmes, vous dites : “Père, j’ai péché. Je le sais. Je m’humilie et le reconnais devant Toi. Pardonne-moi. Ton pardon sera ma force pour revenir à ‘vivre’ la vraie vie”.
Ne craignez pas. Avant que vous ne péchiez par faiblesse, Lui savait que vous auriez péché. Mais son Coeur ne se ferme que lorsque vous persistez dans le péché, en le voulant réellement, en faisant d’un péché ou de plusieurs péchés vos horribles dieux. Abattez toutes les idoles, faites place au Dieu Vrai. Il descendra par sa gloire pour consacrer votre coeur, quand Il ne verra que Lui seul en vous.
Rendez à Dieu sa demeure. Ce n’est pas dans des temples de pierre, mais dans le coeur des hommes qu’elle se trouve. Lavez-en le seuil, débarrassez l’intérieur de tout luxe inutile ou coupable. Dieu seul. Lui seul. Lui est Tout ! Et en rien n’est inférieur au Paradis le cœur d’un homme ou réside Dieu, le coeur d’un homme qui chante son amour à l’Hôte Divin.
Faites de tous vos cœurs un Ciel. Commencez la cohabitation avec le Très-Haut. Dans votre éternel demain, elle se perfectionnera en puissance et en joie parfaites. Mais ici-bas, elle pourra déjà surpasser l’étonnement tremblant d’Abraham, de Jacob et Moïse. Parce qu’elle ne sera plus en effet la rencontre fulgurante et effrayante avec le Puissant, mais le séjour avec le Père et l’Ami qui descend pour dire : “Ma joie est de me trouver parmi les hommes. Tu me rends heureux. Merci, fils”. »
La foule, qui dépasse la centaine de personnes, sort après quelque temps de l’enchantement. Il en est qui se surprennent à pleurer, d’autres à sourire par la même espérance joyeuse. Enfin, la foule semble s’éveiller. C’est comme un bourdonnement, un soupir puissant et finalement comme un cri de libération : « Toi béni ! Tu nous ouvres le chemin de la paix ! »
Jésus sourit et répond : « La paix est en vous, si vous suivez dès maintenant le bon chemin. »
Puis il va vers les malades. Il passe la main sur l’enfant malade, sur l’aveugle et sur la femme au teint jaune. Il se penche sur le paralytique et dit : « Je le veux. »
L’homme le regarde et crie : « La chaleur est dans mon corps épuisé ! » et il se lève comme il se trouve, jusqu’à ce qu’on lui jette dessus la couverture du grabat. La mère soulève le bambin qui n’a plus de croûtes, et l’aveugle se frotte les yeux pour le premier contact avec la lumière. Des femmes crient: « Dina n’est plus jaune comme les renoncules sauvages. »
L’émotion est à son comble. On crie, on bénit, on se bouscule pour voir, on tâche de sortir pour aller le dire dans le pays. Jésus est assailli de tous côtés. Pierre voit qu’on l’écrase presque et il crie : « Mes amis ! Ils étouffent le Maître ! Venez le dégager ! » et à coups de coudes et même de quelques coups dans les tibias, les douze réussissent à dégager Jésus, à le libérer, et à l’amener à l’extérieur. « Demain, c’est moi qui y pensera » dit-il. « Toi auprès de la porte et les autres au fond. Ils t’ont fait du mal ? »
« Non. »
« Ils semblaient fous ! Quelles façons ! »
« Laisse-les faire. Ils étaient heureux… et Moi avec eux. Allez baptiser ceux qui le demandent. Je rentre à la maison. Toi, Judas, avec Simon, donnez l’obole aux pauvres. Tout. Nous avons beaucoup plus qu’il ne faut pour des apôtres du Seigneur. Va, Pierre, va. Ne crains pas de trop faire. Je te justifie auprès du Père, puisque je te commande. Adieu, amis. »
Et Jésus, épuisé et en sueur, s’enferme dans la maison pendant que les disciples s’acquittent chacun de sa tâche auprès des pèlerins.
« NE NOMME PAS MON NOM EN VAIN »
« La paix soit avec vous tous et avec la paix la lumière et la sainteté. Il est dit : “Ne prononce pas en vain mon Nom”.
Quand le nomme-t-on en vain et qui le fait ? C’est seulement quand on le blasphème ? Non. Même quand on le nomme sans se rendre digne de Dieu. Un fils peut-il dire : “J’aime mon père et je l’honore” si ensuite, à tout ce que désire son père, il oppose des oeuvres contraires ? Ce n’est pas en disant: “père, père” qu’on l’aime réellement. Ce n’est pas en disant: “Dieu, Dieu” que l’on aime le Seigneur.
En Israël, je l’ai expliqué avant hier, il y a tant d’idoles dans le secret des cœurs, il y a là aussi une louange hypocrite à Dieu, louange à laquelle ne correspondent pas les oeuvres de ceux qui Le louent. En Israël, il y a aussi une tendance: celle de trouver tant de péchés dans les choses extérieures, et à ne pas vouloir les trouver là où ils sont réellement, à l’intérieur. En Israël, il y a aussi un sot orgueil, une habitude anti-humaine et anti-spirituelle: celle de considérer comme blasphème le Nom de notre Dieu sur des lèvres païennes, et on y ajoute la défense aux Gentils de s’approcher du Vrai Dieu parce qu’on juge que c’est là un sacrilège.
Ceci jusqu’à présent. Maintenant il n’en est plus ainsi.
Le Dieu d’Israël est le même Dieu qui a créé tous les hommes.
Pourquoi empêcher ceux qui ont été créés de sentir l’attraction de leur Créateur ? Croyez-vous que les païens n’éprouvent rien dans le fond de leur coeur, quelque chose d’insatisfait qui crie, qui s’agite, qui cherche ? Qui ? Quoi ? Le Dieu inconnu. Et croyez-vous que si un païen tend de tout lui-même vers l’autel du Dieu inconnu, vers cet autel immatériel qu’est l’âme, où il y a toujours un souvenir de son Créateur, l’âme qui attend d’être possédée par la gloire de Dieu, comme le fut le Tabernacle érigé par Moïse, selon l’ordre qu’il avait reçu, le païen qui pleure jusqu’à ce qu’il la possède, croyez-vous que Dieu repousse son offrande comme une profanation ? Et croyez-vous que ce soit un péché cet acte suscité par un honnête désir de l’âme qui, éveillée par des appels célestes, dit : “Je viens” à Dieu qui lui dit : “Viens”. Croyez-vous qu’il soit saint le culte corrompu d’un Israël qui offre au Temple les restes de ses plaisirs et entre en présence de Dieu, et Le nomme, le Très Pur, avec une âme et un corps où les fautes fourmillent comme des vers ?
Non. En vérité je vous dis que la perfection du sacrilège se trouve en cet Israélite qui, avec son âme impure, prononce en vain le Nom de Dieu. C’est le prononcer en vain lorsque, et vous n’êtes pas sots, lorsque, à cause de l’état de votre âme, c’est inutilement que vous le prononcez. Oh ! Je vois le visage indigné de Dieu qui se détourne avec dégoût d’un autre côté quand un hypocrite L’appelle, quand quelqu’un Le nomme sans se repentir ! Et j’en éprouve de la terreur, Moi qui pourtant ne mérite pas ce courroux divin.
Je lis dans plus d’un coeur cette pensée : “Mais alors, en dehors des tout petits, personne ne pourra appeler Dieu, puisque il n’y a dans l’homme qu’impureté et péché”. Non. Ne dites pas cela. C’est par les pécheurs que ce Nom doit être invoqué et par tous ceux qui se sentent étranglés par Satan et qui veulent se libérer du péché et du Séducteur. Ils veulent. Voilà ce qui change le sacrilège en rite. Vouloir guérir. Appeler le Puissant pour être pardonné et pour être guéris. L’invoquer pour mettre en fuite le Séducteur.
Il est dit dans la Genèse que le Serpent tenta Eve à l’heure où le Seigneur ne passait pas dans l’Eden. Si Dieu avait été dans l’Eden, Satan n’aurait pu y être. Si Eve avait appelé Dieu, Satan aurait été mis en fuite. Ayez toujours dans le coeur cette pensée. Et, avec sincérité, appelez le Seigneur. Ce Nom est salut. Beaucoup d’entre vous veulent descendre au fleuve pour se purifier. Mais purifiez-vous le coeur sans cesse, en y écrivant par l’amour la parole: Dieu. Pas de prières menteuses. Pas de pratiques routinières. Mais, avec votre cœur, avec votre pensée, avec vos actes, avec tout vous mêmes, dites ce Nom : Dieu. Dites-le pour ne pas être seuls. Dites-le pour être soutenus. Dites-le pour être pardonnés.
Comprenez le sens de la parole du Dieu du Sinaï : “En vain” on prononce le Nom “Dieu” sans le changement en bien. C’est péché. Ce n’est pas “en vain” lorsque les battements de votre coeur, à chaque minute de la journée dans toutes vos actions honnêtes, lorsque le besoin, la tentation et la souffrance vous ramènent sur les lèvres la filiale parole d’amour, vous dites : “Viens, mon Dieu ! ” Alors, en vérité, vous ne péchez pas en nommant le Nom saint de Dieu.
Allez, la paix soit avec vous. »
«Il est dit : “Travaille d’un travail honnête, et le septième jour consacre-le au Seigneur et à ton esprit”. C’est cela que dit le commandement du repos sabbatique.
L’homme n’est pas plus que Dieu et Dieu aussi a fait la création en six jours et le septième s’est reposé. Comment, alors, l’homme se permet-il de ne pas imiter le Père et de ne pas obéir à son commandement ? Est-ce un ordre inintelligent ? Non. En vérité c’est un commandement salutaire, que ce soit dans l’ordre physique, ou dans l’ordre moral, ou dans le spirituel.
Le corps de l’homme quand il est fatigué a besoin de repos comme celui de toute créature. Il repose aussi, et nous le laissons reposer pour ne pas le perdre, le boeuf qui laboure les champs, l’âne qui nous porte, la brebis qui a mis bas son agneau et nous donne le lait. Elle repose aussi, et nous la laissons reposer, la terre du champ, dans les mois où elle n’est pas ensemencée, elle se nourrit et se sature des sels qui lui tombent du ciel ou remontent du sol. Ils se reposent bien, et même sans nous demander notre avis, les animaux et les plantes qui obéissent aux lois éternelles d’une sage reproduction. Pourquoi, alors, l’homme ne veut-il pas imiter le Créateur qui s’est reposé le septième jour, et les créatures inférieures, végétaux ou animaux qui, sans avoir eu qu’un ordre à leur instinct, savent s’y conformer et lui obéir ?
Le commandement est aussi utile à l’ordre moral qu’à l’ordre physique. Pendant six jours, l’homme a été occupé par tous et par tout. Pris comme le fil dans le mécanisme du métier à tisser, il est allé, en haut, en bas, sans jamais pouvoir dire : “Maintenant, je m’occupe de moi-même, et de ceux qui me sont les plus chers. Je suis le père, et aujourd’hui pour moi les fils existent; je suis l’époux, et aujourd’hui je me consacre à l’épouse; je suis le frère et je jouis de mes frères; je suis le fils et je donne mes soins à mes parents âgés”.
C’est un ordre spirituel. Le travail est saint. Plus saint l’amour. Très saint Dieu. Et alors, souviens-toi de donner au moins un jour sur sept à notre bon et saint Père, qui nous a donné la vie et nous la conserve. Pourquoi Le traiter moins bien qu’un père, que des fils, que des frères, qu’une épouse, que notre propre corps ? Que le jour du Seigneur Lui appartienne. Oh ! quelle douceur que de se retrouver après le travail du jour, le soir au foyer plein d’affections ! Quelle douceur que de le retrouver après un long voyage ! Et pourquoi ne pas se retrouver après six jours de travail dans la maison du Père ? Pourquoi ne pas être comme un fils qui revient d’un voyage de six jours et qui dit : “Voici que je viens passer mon jour de repos avec toi” ?
Mais, maintenant, écoutez, j ‘ai dit : “Travaille d’un travail honnête”.
Vous savez que notre Loi commande l’amour du prochain. L’honnêteté du travail fait partie de l’amour du prochain. Celui qui est honnête dans son travail ne vole pas dans le commerce, ne frustre pas l’ouvrier de son salaire, ne le frustre pas malhonnêtement. Il se rappelle que le serviteur et l’ouvrier ont une chair et une âme semblable à la sienne. Il ne les traite pas comme des pierres inertes que l’on peut briser et frapper avec le pied ou le fer. Celui qui n’agit pas ainsi n’aime pas son prochain et pèche donc aux yeux de Dieu. Son gain est maudit, même s’il en tire une obole pour le Temple.
Oh ! quelle offrande menteuse! Et comment peut-on oser la mettre au pied de l’autel, quand elle ruisselle des larmes et du sang de l’inférieur frustré, ou qu’elle s’appelle “larcin ”, c’est à dire trahison à l’égard du prochain, car le voleur est un traître pour son prochain ? Ce n’est pas, croyez-le sanctifier une fête que de ne pas s’en servir pour s’examiner soi-même et s’employer à devenir meilleur, que de ne pas réparer les péchés commis pendant les six jours.
Voici ce qu’est la sanctification d’une fête ! Ce n’est pas un acte tout extérieur et qui ne change pas d’un iota votre façon de penser. Dieu veut des oeuvres vivantes et non pas des simulacres d’œuvres.
C’est un simulacre, l’obéissance fausse à sa Loi. C’est un simulacre la sanctification mensongère du sabbat, c’est à dire le repos qu’on observe pour manifester aux yeux des hommes qu’on obéit au commandement, mais en consumant ces heures de loisir, dans le vice, dans la luxure, dans la ripaille, en réfléchissant à la manière de frustrer le prochain et de lui nuire pendant la semaine suivante. C’est un simulacre, la sanctification du sabbat, c’est à dire le repos matériel que n’accompagne pas le travail intime, spirituel, sanctifiant, d’un sincère examen de soi-même, d’un humble aveu de sa propre misère, d’une sérieuse résolution de mieux agir la semaine suivante.
Vous direz : “Et si ensuite on retombe dans le péché ? ”Mais que diriez-vous d’un enfant qui, étant tombé ne voudrait plus faire un pas pour ne pas s’exposer à une chute ? Que c’est un sot. Qu’il ne doit pas avoir honte d’avoir une démarche mal assurée, puisque nous sommes tous passés par là quand nous étions petits et que ce n’est pas pour cela que notre père ne nous en a pas moins aimé. Qui ne se souvient comment nos chutes ont fait tomber sur nous une pluie de baisers maternels et de caresses de notre père ?
C’est la même chose que fait notre Très Doux Père qui est dans les Cieux. Il se penche sur son petit tombé par terre et qui pleure, et Il lui dit : “Ne pleure pas. Je te relève. Tu feras plus attention une autre fois. Maintenant, viens dans mes bras. Là, tout ton mal disparaîtra et tu en sortiras fortifié, guéri, heureux”. C’est cela que dit Notre Père qui est dans les Cieux. C’est cela que je vous dis, Moi. Si vous arrivez à avoir foi dans le Père, tout vous réussira. Une foi, mais faites attention, comme celle d’un tout petit. Le tout petit croit tout possible. Il ne se demande pas comment un fait peut se produire. Il n’en mesure pas sa profondeur. Il croit en celui qui lui inspire confiance et fait ce qu’il lui dit. Soyez comme des tout petits auprès du Très-Haut. Comme Il les aime ces petits anges égarés sur notre terre et qui en font la beauté! Il aime également les âmes qui se font simples, bonnes, pures comme un tout petit.
Voulez-vous voir la foi d’un tout petit, pour apprendre à avoir la foi ? Regardez bien. Vous avez eu tous compassion pour ce tout petit que je tiens sur ma poitrine. Contrairement à ce que disaient les médecins et la maman, il n’a pas pleuré quand je l’ai assis sur mon sein. Vous voyez ? Lui, qui depuis longtemps ne faisait que pleurer nuit et jour sans trouver de repos, ici, il n’a pas pleuré et s’est endormi tranquille sur mon cœur. Je lui ai demandé : “Veux-tu venir dans mes bras ?” et lui a répondu : “Oui” sans raisonner sur son misérable état, sur la douleur que probablement il aurait pu ressentir, sur les conséquences d’un déplacement. Sur mon visage il a vu l’amour et il a dit : “oui“, et il est venu. Il n’a pas ressenti de douleur. Il s’est réjoui d’être ici, tout en haut, et de voir, lui qui était cloué sur cette planche, il a joui qu’on le place sur la douceur de la chair, au lieu que sur la dureté du bois. Il a souri, il a joué et s’est endormi avec encore une mèche de mes cheveux dans ses petites mains. Maintenant, je vais l’éveiller avec un baiser… » et Jésus dépose un baiser sur les cheveux châtains du bambin, jusqu’à ce qu’il l’éveille en lui souriant.
« Comment t’appelles-tu ? »
« Jean. »
« Ecoute, Jean. Veux-tu marcher ? Aller vers ta maman et lui dire : “Le Messie te bénit à cause de ta foi”? »
« Oui ! oui ! » et puis le petit bat de ses petites mains et Lui demande : « Tu vas me faire marcher? Sur les prés? Plus cette méchante planche si dure? Plus de médecins qui font mal ? »
« Plus, jamais plus. »
« Ah ! Comme je t’aime ! » et il jette ses bras au cou de Jésus et le baise, et pour être plus à l’aise pour le baiser saute à genoux sur les genoux de Jésus, et une grêle de baisers innocents tombe sur le front, les yeux, les joues de Jésus.
Dans sa joie, le bambin ne s’est pas même aperçu qu’il pouvait remuer, lui, jusqu’alors brisé. Mais le cri de la mère et ceux de la foule le secouent et le font se retourner avec étonnement. Ses yeux innocents dans son visage amaigri se font interrogateurs. Toujours à genoux, le bras droit autour du cou de Jésus, il Lui demande confidentiellement — en désignant la foule tumultueuse, sa mère qui, au fond, l’appelle en unissant son nom à celui de Jésus : « Jean ! Jésus ! Jean ! Jésus ! » —: « Pourquoi la foule crie-t-elle, et maman aussi ? Qu’est-ce qu’ils ont ? Est-ce Toi, Jésus ? »
« C’est Moi. La foule crie parce qu’elle est contente que tu puisses marcher. Adieu, petit Jean (Jésus le baise et le bénit). Va vers ta maman et sois gentil. »
Le bambin descend tranquillement des genoux de Jésus, puis par terre. Il court vers sa maman, saute à son cou et lui dit : «Jésus te bénit. Pourquoi pleures-tu, alors ? »
Quand les gens sont un peu silencieux, Jésus dit d’une voix de tonnerre : « Faites comme le petit Jean, vous qui tombez dans le péché et vous vous blessez. Ayez foi en l’amour de Dieu. La paix soit avec vous. »
Et pendant que la foule crie des hosanna et que l’heureuse mère pleure, Jésus, protégé par les siens, quitte la pièce et la vision prend fin.
« HONORE TON PÈRE ET TA MÈRE »
Jésus commence à parler.
« La paix soit avec vous tous.
Puisque maintenant vous venez ici dès le matin, j’ai pensé qu’il serait plus pratique que je vous parle de Dieu le matin et que vous partiez à midi. J’ai pensé aussi à loger les pèlerins qui ne peuvent pas retourner chez eux dans la soirée. Je suis pèlerin, à mon tour, et je ne possède que le minimum indispensable que m’a donné la piété d’un ami. Jean a encore moins que Moi. Mais vers Jean vont des personnes en bonne santé ou simplement peu malades, estropiés, aveugles, muets. Pas des mourants ou de grands fiévreux comme vers Moi. Ils vont à lui pour le baptême de pénitence. Vers Moi, vous venez aussi pour la guérison des corps. La Loi dit : “Aime ton prochain comme toi-même”. Je pense et je dis : comment montrerais-je mon amour pour les frères si je fermais mon coeur à leurs besoins, même physiques ? Et je conclus : je leur donnerai ce qu’on m’aura donné. Je tendrai la main aux riches, je quêterai pour le pain des pauvres. En renonçant à mon lit, j’accueillerai celui qui est fatigué et souffrant.
Nous sommes tous frères. Et l’amour ne se prouve pas par des paroles mais par des actes. Celui qui ferme son coeur à son semblable a un coeur de Caïn. Celui qui n’a pas d’amour est révolté contre le commandement de Dieu. Nous sommes tous frères. Et pourtant je vois et vous voyez que même à l’intérieur des familles — là où un même sang unit, et avec le sang et la chair, la fraternité qui nous vient d’Adam — il y a des haines et des désaccords. Les frères sont contre les frères, les fils contre leurs parents, les conjoints ennemis l’un de l’autre.
Mais, pour n’être pas toujours de mauvais frères, et des époux un jour adultères, il faut apprendre dès le premier âge le respect envers la famille, organisme qui est le plus petit et le plus grand du monde. Le plus petit par rapport à l’organisme d’une cité, d’une région, d’une nation, d’un continent. Mais le plus grand parce que le plus ancien; parce que établi par Dieu quand l’idée de patrie, de pays n’existait pas encore, mais que déjà était vivant et actif le noyau familial, source pour la race et pour les races, petit royaume où l’homme est roi, la femme reine et les fils des sujets. Est-ce qu’un royaume peut durer si entre ceux qui l’habitent il y a la division et l’inimitié ? Il ne peut pas durer. Et en vérité une famille ne se maintient pas sans obéissance, respect, économie, bonne volonté, amour du travail, affection.
“Honore ton père et ta mère” dit le Décalogue.
Comment les honore-t-on ? Pourquoi doit-on les honorer ?
L’honneur suppose une obéissance véritable, un amour sans failles, un confiant respect, une crainte respectueuse qui n’exclut pas la confiance, mais en même temps ne nous fait pas traiter les personnes âgées comme si nous étions des esclaves et des inférieurs. On doit les honorer car, après Dieu, nos pères et mères nous ont donné la vie et ont subvenu à tous nos besoins matériels, ils ont été les premiers maîtres et les premiers amis du jeune être arrivé sur la terre. On dit : “Dieu te bénisse”, on dit : “merci” à quelqu’un qui ramasse un objet tombé ou qui nous donne un morceau de pain. Et à ceux qui se tuent au travail pour nous rassasier, pour tisser nos vêtements et les tenir propres, à ceux qui se lèvent pour surveiller notre sommeil, se refusent le repos pour nous soigner, nous font un lit de leur sein dans nos plus douloureuses fatigues, nous ne dirions pas, avec amour: “Dieu te bénisse” et “merci ” ?
Ce sont nos maîtres. Le maître, on le craint et on le respecte. Mais le maître nous prend en charge quand déjà nous savons ce qui est indispensable pour nous conduire, nous nourrir et dire les choses essentielles, et il nous laisse quand le plus dur enseignement de la vie, c’est à dire “le savoir vivre”, doit nous être encore enseigné. Et c’est le père et la mère qui nous préparent à l’école d’abord, puis à la vie.
Ce sont nos amis. Mais quel ami peut-être plus ami qu’un père ? Quelle amie plus amie qu’une mère ? Pouvez-vous avoir peur d’eux ? Pouvez-vous dire : “Il me trahit, elle me trahit” ? Et pourtant, voici le sot jeune homme et la jeune fille encore plus sotte qui prennent pour amis des étrangers et ferment leur coeur à leur père et à leur mère et se gâtent l’esprit et le coeur par des relations imprudentes, pour ne pas dire coupables, et causes de larmes du père et de la mère, larmes qui coulent comme des gouttes de plomb fondu sur le coeur de leurs parents. Ces larmes, pourtant, Je vous le dis, ne tombent pas dans la poussière et l’oubli. Dieu les recueille et les compte. Le martyre d’un père que l’on foule aux pieds sera récompensé par le Seigneur. Mais le supplice qu’un fils inflige à son père ne sera pas oublié, même si le père et la mère, dans leur douloureux amour, implorent la pitié de Dieu pour leur fils coupable.
“Honore ton père et ta mère, si tu veux vivre longuement sur la terre” est-il dit. Et j’ajoute : “Et éternellement dans le Ciel”.
Trop léger serait le châtiment de vivre peu sur la terre pour avoir manqué à ses parents ! L’au-delà n’est pas une baliverne et, dans l’au-delà, on sera récompensé ou puni d’après la vie que l’on aura menée sur la terre. Celui qui manque à son père, manque à Dieu, car Dieu a donné en faveur du père un commandement d’amour, et celui-là pèche, qui ne l’aime pas. Aussi perd-il de cette façon plus que la vie matérielle, la vraie vie dont je vous ai parlé, il va à la rencontre de la mort, il est déjà mort puisque son âme est en disgrâce auprès de son Seigneur. Il a déjà en lui-même le crime parce qu’il blesse l’amour le plus saint après celui de Dieu. Il porte en lui les germes des futurs adultères car un fils mauvais devient un époux infidèle. Il a en lui les tendances à la perversion sociale, parce que d’un mauvais fils sort un futur voleur, un assassin sinistre et violent, un froid usurier, un libertin séducteur, un jouisseur cynique, l’être répugnant qui trahit sa patrie, ses amis, ses enfants, son épouse, tout le monde. Et pouvez-vous avoir de l’estime et de la confiance pour celui qui n’a pas hésité à trahir l’amour d’une mère, et s’est moqué des cheveux blancs d’un père ?
Cependant, écoutez encore, car au devoir des enfants correspond un semblable devoir des parents. Malédiction aux fils coupables! Mais malédiction aussi aux parents coupables. Agissez de façon que vos enfants ne puissent vous critiquer ni vous imiter dans le mal. Faites-vous aimer par un amour donné avec justice et miséricorde. Dieu est Miséricorde. Que les parents, qui viennent tout de suite après Dieu, soient miséricorde. Soyez l’exemple et le réconfort de vos enfants. Soyez pour eux la paix et leur guide. Soyez leur premier amour. Une mère est toujours la première image de l’épouse que nous voudrions avoir. Un père a, pour ses jeunes filles, le visage qu’elles rêvent pour leur époux. Faîtes surtout que vos fils et vos filles choisissent sagement leurs futurs conjoints, en pensant à leur mère, à leur père, et en voulant chez eux ce qui se trouve en leur père, en leur mère: une vertu vraie.
Si je devais parler jusqu’à épuiser ce sujet, le jour et la nuit ne suffiraient pas. J’abrège donc par amour pour vous. Pour le reste, que l’Esprit Eternel vous le dise. Moi, je jette la semence et puis je m’en vais. Mais la semence chez les bons fera pousser des racines et produira un épi. Allez. La paix soit avec vous. »
Ceux qui partent, s’en vont tout de suite. Ceux qui restent, entrent dans la troisième pièce. Ils mangent leur pain ou celui que les disciples leur offrent, au nom de Dieu. On a disposé des planches et de la paille sur de rustiques chevalets et les pèlerins peuvent y dormir…
« Il est dit : “Ne tue pas”. A lequel des deux groupes de commandements appartient celui-ci ? “Au second” dites vous ? En êtes-vous sûrs ?
Je vous demande encore: est-ce un péché qui offense Dieu ou celui qui en est la victime ? Vous dites : “Cette dernière“ ? Etes-vous sûrs aussi de cela ?
Et je vous demande encore : n’y a-t-il qu’un péché d’homicide ? En tuant, ne faites-vous que cet unique péché ? “Celui-là seul” dites vous ? Personne n’en doute ? Dites à haute voix vos réponses. Qu’un seul parle pour vous tous. J’attends. » Et Jésus se penche pour caresser une bambine qui est venue à côté de Lui et qui le regarde, extasiée, oubliant même de grignoter la pomme que sa mère lui a donnée pour qu’elle se tienne tranquille.
Un vieillard imposant se lève et dit : « Maître, écoute. Je suis un vieux chef de synagogue et ils m’ont dit de parler au nom de tous. Je parle. Il me semble, et il nous semble, avoir répondu selon la justice et selon ce qu’on nous a enseigné. J’appuie ma certitude sur le chapitre de la Loi relatif à l’homicide et aux coups. Mais Toi, tu sais pourquoi nous sommes venus : pour que tu nous enseignes, car nous reconnaissons en Toi la Sagesse et la Vérité. Si donc je me trompe, éclaire mes ténèbres pour que le vieux serviteur aille vers son Roi, revêtu de lumière, et rends aussi ce service à ceux-ci qui sont de mon troupeau et qui sont venus, avec leur berger, boire à la fontaine de Vie» et avant de s’asseoir, il s’incline avec le plus grand respect.
« Qui es-tu, père ? »
« Cléophas d’Emmaùs, ton serviteur. »
«Pas le mien: mais de Celui qui m’a envoyé parce qu’on doit donner au Père toute préséance et tout amour au Ciel, sur la terre et dans les coeurs. Et le premier à Lui donner cet honneur c’est son Verbe qui prend et offre, sur une table sans défauts, les coeurs des bons, comme fait le prêtre avec les pains de proposition. Mais écoute, Cléophas, pour aller à Dieu tout illuminé selon ton saint désir.
Pour mesurer la culpabilité, il faut penser aux circonstances qui précèdent, préparent, justifient, expliquent la faute elle-même.
“Qui ai-je frappé ? Qu’est-ce que j’ai frappé ? Où ai-je frappé ? Avec quels moyens ai-je frappé ? Pourquoi ai-je frappé ? Comment ai-je frappé ? Quand ai-je frappé ?“ : c’est ce que doit se demander avant de se présenter à Dieu pour Lui demander pardon, celui qui a tué.
“Qui ai-je frappé ?”
Un homme. Je dis un homme. Mais je ne pense pas et je ne considère pas s’il est riche ou s’il est pauvre, s’il est libre ou s’il est esclave. Pour Moi il n’existe pas d’esclaves ou de puissants. Il s’agit des hommes créés par un Etre Unique, par conséquent tous égaux. En fait, devant la majesté de Dieu, même le plus puissant monarque de la terre n’est que poussière. Et à ses yeux, et aux miens, il n’existe qu’un seul esclavage: celui du péché et donc sous la domination de Satan. La Loi Antique distingue les hommes libres des esclaves, et se livre à des considérations subtiles selon que la mort a été immédiate ou qu’il y a eu un jour ou deux de survie, et de même si la femme enceinte est morte du coup ou si la mort n’a atteint que le fruit de ses entrailles. Mais tout cela a été dit lorsque la lumière de la perfection était encore bien lointaine. Maintenant, elle est parmi vous et vous dit : “Quiconque frappe mortellement un de ses semblables pèche ; et il ne pèche pas seulement à l’égard de l’homme, mais aussi contre Dieu”.
Qu’est-ce que l’homme ? L’homme est la créature souveraine que Dieu a créée pour être le roi de la création. Il l’a créé à son image et à sa ressemblance, en lui donnant la ressemblance pour l’esprit et en tirant son image de l’image parfaite de sa pensée parfaite. Regardez dans l’air, sur la terre et dans les eaux. Y voyez-vous peut-être, un animal ou une plante qui, si beaux qu’ils soient, égalent l’homme ? L’animal court, mange, boit, dort, engendre, travaille, chante, vole, rampe, grimpe, mais il n’a pas la parole. L’homme aussi sait courir et sauter, et dans le saut il est si agile qu’il rivalise avec l’oiseau. Il sait nager, et il est si rapide à la nage qu’on dirait un poisson. Il sait ramper, et paraît un reptile. Il sait grimper, et semble un singe. Il sait chanter, et paraît un oiseau. Il sait engendrer et se reproduire. Mais, en plus, il sait parler.
Et ne dites pas : “Tout animal a son langage”. Oui. L’un mugit, l’autre bêle, un autre brait, un autre encore gazouille, un dernier exécute des trilles. Mais, du premier boeuf au dernier, ce sera toujours le même et unique mugissement, et ainsi le mouton bêlera jusqu’à la fin du monde, et l’âne braira comme le fit le premier âne. Le passereau dira toujours son court gazouillement pendant que l’alouette et le rossignol diront le même hymne, au soleil la première, à la nuit étoilée le second. Même au dernier jour de la terre, ils salueront comme à son premier jour et à sa première nuit. L’homme, au contraire, parce qu’il n’a pas seulement une luette et une langue, mais un ensemble complexe de nerfs dont le centre est au cerveau, siège de l’intelligence, sait saisir des sensations nouvelles, en faire l’objet de ses réflexions et leur donner un nom.
Adam appela chien son ami et lion celui qui lui parut plus ressemblant avec son épaisse crinière toute hérissée au dessus de son visage à peine barbu. Il appela brebis l’agnelle qui le saluait doucement, et donna le nom d’oiseau à cette fleur empennée qui volait comme le papillon mais qui émettait un doux chant que le papillon ne possède pas. Et puis, au cours des siècles, voilà que les descendants d’Adam créèrent toujours de nouveaux noms au fur et à mesure qu’ils “connurent” les oeuvres de Dieu dans les créatures ou à mesure qu’avec l’étincelle divine qui est en l’homme, ils n’engendrèrent pas seulement des enfants, mais créèrent aussi des objets utiles ou nuisibles à leurs enfants eux-mêmes, selon qu’ils étaient avec Dieu ou contre Dieu. Ils sont avec Dieu ceux qui créent et produisent de bonnes choses. Ils sont contre Dieu ceux qui créent des choses mauvaises qui nuisent au prochain. Dieu venge ses enfants torturés par le mauvais génie humain.
L’homme est donc la créature bien-aimée de Dieu. Même si maintenant il est coupable, c’est toujours la créature qui Lui est la plus chère. Ce qui en témoigne, c’est qu’Il a envoyé son Verbe Lui-même, non pas un ange, non pas un archange, non pas un chérubin, ni un séraphin, mais son Verbe, en le revêtant de la chair humaine pour sauver l’homme. Il n’a pas estimé indigne ce vêtement pour rendre passible en vue de la souffrance expiatrice Celui qui, étant comme Lui un Très Pur Esprit, n’aurait pu, en tant que tel, souffrir et expier la faute de l’homme.
Le Père m’a dit : “Tu seras homme: l’Homme. J’en avais fait un, parfait comme tout ce que Je fais. Je lui avais destiné une douce vie, une très douce dormition et un bienheureux réveil, un très heureux et éternel séjour dans mon céleste Paradis. Mais, Tu le sais, en ce Paradis ne peut entrer ce qui est souillé, car en ce lieu, Moi-Nous, Dieu Un et Trine, nous avons notre trône. Et en sa présence ne peut se trouver que sainteté. Je suis Celui qui suis. Ma divine nature, notre mystérieuse essence ne peut être connue que par ceux qui sont sans tache. Maintenant l’homme, en Adam et par Adam, est souillé. Va. Purifie-le. Je le veux. Tu seras désormais: l’Homme. Le Premier-Né. Car Tu entreras le premier ici, avec ta chair mortelle exempte du péché, avec l’âme exempte du péché d’origine. Ceux qui t’ont précedé sur la terre et ceux qui te suivront, auront la vie par ta mort de Rédempteur . Il ne pouvait mourir que quelqu’un qui était né. Moi je suis né et je mourrai.
L’homme est la créature privilégiée de Dieu. Maintenant, dites-Moi : si un père a plusieurs enfants, mais que l’un d’eux est son privilégié, la pupille de son œil, et qu’on le tue, est-ce que ce père ne souffre pas plus que s’il s’agissait d’un autre de ses enfants ? Cela ne devrait pas être car le père devrait être juste avec tous ses enfants. Mais cela arrive parce que l’homme est imparfait. Dieu peut le faire avec justice car l’homme est l’unique créature dans la création qui possède en commun avec le Créateur l’âme spirituelle, marque indéniable de la paternité divine.
En tuant un fils à son père, n’offense-t-on que le fils ? Non, le père aussi. Le fils en sa chair, le père en son coeur. Mais c’est aux deux que la blessure est donnée. En tuant un homme, n’offense-t-on que l’homme ? Non, Dieu aussi. L’homme dans sa chair, Dieu dans son droit. Car la vie et la mort, c’est par Lui seulement qu’elles doivent être données et enlevées. Tuer, c’est faire violence à Dieu et à l’homme. Tuer, c’est faire irruption dans le domaine de Dieu. Tuer, c’est manquer au précepte de l’amour. Il n’aime pas Dieu, celui qui tue, car il fait périr son travail: un homme. Le meurtrier n’aime pas le prochain, car il lui enlève ce qu’il veut pour lui-même : la vie.
Et voilà que j’ai répondu aux deux premières questions.
“Où ai-je tué ?”
On peut tuer sur le chemin, dans la maison de la victime ou en l’attirant dans la sienne. On peut frapper l’un ou l’autre organe en produisant une souffrance plus grave et en commettant même deux homicides à la fois si on frappe la femme chargée du fruit de son sein.
On peut frapper dans la rue, sans en avoir l’intention. Un animal qui nous échappe peut tuer un passant. Mais alors, il n’y a pas préméditation. Mais, si quelqu’un se rend, armé d’un poignard qu’il dissimule hypocritement sous son habit de lin, dans la maison d’un ennemi — et souvent l’ennemi c’est celui qui a le tort d’être meilleur ou bien s’il l’invite dans sa propre maison avec des marques d’honneur, et puis l’égorge et le jette dans la citerne, alors il y a préméditation et c’est le crime complet pour la malice, la férocité et la violence.
Si avec la mère je tue son fruit, c’est des deux que Dieu me demandera de rendre compte. Parce que le ventre qui engendre un nouvel homme selon le commandement de Dieu est sacré, et sacrée la petite vie qui mûrit en lui, et à laquelle Dieu a donné une âme.
“Par quels moyens ai-je frappé ?”
C’est vainement que quelqu’un affirme : “Je ne voulais pas frapper quand il est allé avec une arme véritable. Dans la colère, les mains mêmes deviennent une arme, et aussi la pierre que l’on prend sur la route, ou la branche arrachée à un arbre. Mais celui qui froidement examine le poignard ou la hache, et s’ils lui paraissent mal aiguisés les affile et puis s’en arme de façon qu’on ne les aperçoive pas, mais qu’il puisse facilement les brandir, s’il se rend ainsi chez son rival, il ne peut pas dire : “Je n’avais pas l’intention de frapper”. Celui qui prépare un poison en cueillant des herbes ou des fruits toxiques pour en faire une poudre ou une boisson, et puis les offre à sa victime comme si c’était des épices ou une boisson fermentée, ne peut certainement pas dire : “Je ne voulais pas tuer”.
Et, maintenant, écoutez vous, femmes, silencieuses meurtrières cachées et impunies de tant de vies. C’est tuer aussi que d’arracher un fruit qui croît en votre sein parce qu’il est d’une provenance coupable ou qu’il n’était pas désiré n’étant qu’un poids inutile en vos flancs et indésirable pour votre richesse. Il n’y a qu’une façon d’éviter ce poids: c’est de rester chastes. N’unissez pas l’homicide à la luxure, à la violence et à la désobéissance, et ne croyez pas que Dieu ne voit pas ce que l’homme n’a pas vu. Dieu voit tout et se souvient de tout. Souvenez-vous-en, vous aussi.
“Pourquoi ai-je frappé ?”
Oh ! Il y a tant de raisons ! Le déséquilibre imprévu que crée en vous une émotion violente, celui de trouver la couche nuptiale profanée, ou le voleur surpris dans la maison, ou le dégoûtant qui viole votre propre fillette, ou le calcul froid et réfléchi de se débarrasser d’un témoin dangereux, de quelqu’un qui vous empêche d’arriver, ou dont on convoite la situation ou la fortune : il y a là tant de raisons. Si encore Dieu peut pardonner a celui qui dans la fièvre de la douleur devient assassin, Il ne pardonne pas à celui qui le devient par ambition ou parce qu’il recherche l’estime des hommes.
Agissez toujours avec droiture, et vous ne craindrez pas le regard ou la parole de quiconque. Contentez-vous de ce que vous avez et vous ne convoiterez pas ce que possède autrui au point de devenir assassin pour posséder ce qui appartient au prochain.
“Comment ai-je frappé ?”
En m’acharnant avant et après le premier coup porté par l’émotion ? Il arrive que l’homme n’a plus de frein. Satan le jette dans le crime, comme le frondeur lance sa pierre. Mais que diriez-vous d’une pierre qui, après avoir atteint la cible reviendrait à la fronde pour qu’on la lance de nouveau et qu’elle recommence à frapper ? Vous diriez : “Elle est possédée par une force magique et infernale“. Il en est ainsi de l’homme qui, après un premier coup en donne un second, un troisième, un dixième sans que sa férocité s’apaise. Car la colère tombe et l’on revient à la raison après le premier coup, lorsqu’il provient d’un motif qui peut se comprendre. Mais la férocité s’acharne d’autant plus que la victime a reçu plus de coups, chez le véritable assassin. C’est un satan qui n’a pas, qui ne peut avoir de pitié pour son frère, parce qu’il est un satan, c’est à dire la haine.
“Quand ai-je frappé ?”
Du premier coup ? Après que la victime est tombée par terre ? En simulant le pardon alors que la rancœur était toujours plus forte ? J’ai attendu, peut-être des années, pour frapper pour donner double douleur en tuant le père en la personne de ses enfants ?
Vous voyez qu’en tuant, on viole le premier et le second groupe des commandements parce que vous vous arrogez le droit de Dieu et que vous foulez aux pieds le prochain. Donc péché contre Dieu et contre le prochain. Vous ne faites pas seulement un péché d’homicide. Mais vous faites un péché de colère, de violence, d’orgueil, de désobéissance, de sacrilège et aussi de cupidité si vous tuez pour vous emparer d’une place, d’une bourse. Mais, j’y fais à peine allusion et je vous l’expliquerai mieux un autre jour, on ne commet pas l’homicide uniquement avec l’arme et le poison, mais aussi par la calomnie. Méditez.
Et j’ajoute encore: le maître qui frappe un esclave, en évitant par ruse qu’il ne lui meure entre les mains, est doublement coupable. L’esclave n’est pas l’argent du maître : c’est une âme qui appartient à son Dieu. Il est éternellement maudit celui qui lui inflige un traitement qu’il n’appliquerait pas à son bœuf. »
Les yeux de Jésus lancent des éclairs, et il tonne. Tous le regardent surpris car auparavant il parlait avec calme.
« Maudit soit-il ! La Loi Nouvelle abolit cette dureté. C’était encore justice lorsque dans le peuple d’Israël n’existaient pas ces hypocrites qui simulent la sainteté et s’ingénient seulement à tourner la Loi de Dieu et l’exploiter à leur profit. Mais à présent où dans tout Israël on est envahi par ces vipères qui se permettent de faire ce qu’on leur laisse passer, parce que ce sont eux, les puissants misérables que Dieu regarde avec haine et dégoût, Moi, je dis: cela n’est plus.
Les esclaves tombent sur les sillons ou en tournant la meule. Ils tombent avec les os brisés et les nerfs mis à nu par les coups de fouets. Pour pouvoir les frapper, ils les accusent de crimes mensongers pour justifier leur propre sadisme satanique. On fait servir jusqu’au miracle de Dieu pour les accuser et avoir le droit de les frapper. Ni la puissance de Dieu, ni la sainteté de l’esclave ne convertit leur âme farouche. Elle ne peut être convertie. Le bien n’entre pas en ce qui est saturé par le mal. Mais Dieu voit et dit :
“Ça suffit !”
Trop nombreux ce sont les Caïns qui tuent les Abels. Et que croyez-vous, tombeaux immondes dont l’extérieur est blanchi et recouvert des paroles de la Loi et à l’intérieur desquels Satan est devenu roi, où pullule le satanisme le plus rusé, que croyez-vous ? Qu’il n’y a eu d’Abel que le fils d’Adam et que le Seigneur ne regarde avec bienveillance que ceux qui ne sont pas esclaves d’homme, alors qu’Il rejette loin de Lui, l’unique offrande que peut faire l’esclave: celle de son honnêteté assaisonnée de ses larmes ? Non, en vérité je vous dis que chaque juste est un Abel, même s’il est chargé de chaînes, même s’il meurt sur le sillon ou ensanglanté par vos flagellations, et que ce sont des Caïns tous ceux qui sont injustes et qui font des cadeaux à Dieu par orgueil, non pas pour Lui rendre un culte vrai, mais ils font des cadeaux souillés par leurs péchés et tachés de sang.
Profanateurs du miracle. Profanateurs de l’homme, tueurs, sacrilèges ! Dehors ! Eloignez-vous de ma présence ! Assez ! Je dis : assez. Et je puis le dire car je suis la Divine Parole expression de la Pensée Divine. Partez ! »
Jésus, debout sur la pauvre estrade, effraye par sa majesté. Le bras tendu, il indique la porte de sortie, ses yeux, comme des feux d’azur, semblent foudroyer les pécheurs présents. La bambine qui était à ses pieds se met à pleurer et court vers sa maman. Les disciples se regardent étonnés et cherchent à voir à qui s’adresse l’invective. La foule aussi se retourne, le regard interrogateur.
Voilà que finalement le mystère s’explique. Au fond, hors de la porte, à moitié caché derrière un groupe de gens du peuple de grande taille, se montre Doras. Encore plus sec, jaune, ridé, tout nez et menton. Il a avec lui un serviteur qui l’aide à se déplacer car il paraît à moitié accidenté. Et qui donc l’avait aperçu, là au milieu de la cour? Il ose parler de sa voix éraillée : « C’est à moi que tu parles ? C’est pour moi ce que tu dis ? »
« Pour toi, oui. Sors de ma maison. »
« Je sors. Mais bientôt nous ferons les comptes, n’en doute pas. »
« Bientôt ? Tout de suite. Le Dieu du Sinaï, je te l’ai dit, t’attend. »
« Toi aussi, malfaisant, qui as fait arriver sur moi le malheur et les animaux nuisibles de la terre. Nous nous reverrons. Et ce sera ma joie. »
« Oui. Et tu ne voudras pas me revoir car Moi, je te jugerai. »
« Ah ! Ah ! maled… » Il s’embrouille, murmure et tombe.
« Il est mort ! » crie le serviteur. « Le maître est mort! Béni sois-tu, Messie, notre vengeur ! »
« Non, pas Moi. Dieu, le Seigneur Eternel. Que personne ne se souille. Que le serviteur seul s’occupe de son maître. Et sois bon pour son corps. Soyez bons, vous tous, ses serviteurs. Ne vous réjouissez pas, par rancoeur de sa mort, pour ne pas mériter une condamnation. Que Dieu et le juste Jonas soient toujours pour vous des amis et Moi avec eux. Adieu. »
« Mais il est mort par ta volonté ? » demande Pierre.
« Non, mais le Père est entré en Moi… C’est un mystère que tu ne peux comprendre. Sache seulement qu’il n’est pas permis de s’attaquer à Dieu. Lui se venge par Lui-même. »
« Mais ne pourrais-tu pas alors dire au Père de faire mourir tous ceux qui te haïssent ? »
« Tais-toi ! Tu ne sais pas de quel esprit tu es ! Je suis la Miséricorde et non la Vengeance. »
Le vieux maître de la synagogue s’approche : « Maître, tu as répondu à toutes mes questions et la lumière est en moi. Sois béni. Viens dans ma synagogue. Ne refuse pas ta parole à un pauvre vieillard. »…
« TU NE COMMETRAS PAS L’IMPURETÉ DE CORPS
NI DE CONSENTEMENT »
Aujourd’hui je dis : “Ne commettez pas l’impureté”.
Ne tournez pas vos regards tout autour en cherchant à lire sur le visage de quelqu’un : “luxurieux”. Soyez charitables les uns envers les autres. Aimeriez-vous qu’on la lise sur votre visage ? Non. Alors, ne cherchez pas à lire dans l’œil troublé du voisin, sur son front qui rougit et s’incline vers le sol.
Et puis… Oh ! dites, vous surtout les hommes. Qui d’entre vous n’a jamais goûté ce pain de cendre et d’ordure qu’est la satisfaction sensuelle ? N’y a-t-il de luxure que celle qui vous pousse pour une heure entre les bras d’une courtisane ? N’est-ce pas luxure aussi la profanation du mariage avec l’épouse, profanation car c’est la légalisation du vice qui cherche la satisfaction réciproque des sens, en en évitant les conséquences ? Mariage veut dire procréation et l’acte signifie et doit être fécondation. Sans cela, c’est de l’immoralité. On ne doit pas faire de la couche nuptiale un lupanar, et elle devient telle si elle est souillée par la passion et si elle n’est pas consacrée par des maternités. La terre ne repousse pas la semence. Elle l’accueille et en fait une plante. La semence ne quitte pas la glèbe après qu’on l’y a déposée, mais elle produit de suite une racine et s’y insère pour croître et former l’épi. La plante naît du mariage entre la terre et la semence. L’homme c’est la semence, la femme c’est la terre, l’épi c’est l’enfant. Se refuser à faire l’épi et perdre vicieusement sa force, c’est une faute. C’est une prostitution, commise sur le lit nuptial, mais en rien différente d’une autre, aggravée même par la désobéissance au commandement qui dit : “Soyez une seule chair et multipliez-vous dans vos enfants”.
Vous voyez donc, ô femmes volontairement stériles, épouses légales et honnêtes, non pas aux yeux de Dieu mais aux yeux du monde, que malgré cela vous pouvez être comme des prostituées et commettre également l’impureté, tout en étant avec votre seul mari, parce que ce n’est pas la maternité mais le plaisir que vous cherchez et bien trop souvent. Vous ne réfléchissez pas que le plaisir est un poison que l’on absorbe, de quelque bouche contagieuse qu’il vienne. Il brûle d’un feu qui croyant se rassasier se pousse hors du foyer, et dévore, toujours plus insatiable. Il laisse une âcre saveur de cendre sur la langue. Il donne le dégoût, la nausée et le mépris de soi-même et de son compagnon de plaisir, parce que quand la conscience se réveille, et elle se réveille entre deux fièvres, il ne peut naître que le mépris de soi-même qu’on a avili au dessous de la bête.
“Ne commettez pas l’impureté” est-il dit.
La fornication vient en grande partie de l’homme. Et, je ne m’arrête pas non plus à cette inconcevable union qui est un cauchemar et que le Lévitique condamne par ces paroles : “Homme, tu ne t’uniras pas à l’homme comme si c’était une femme” et “Tu ne t’uniras à aucun animal pour te souiller avec lui, et ainsi, aussi pour la femme, car ces unions sont criminelles”.
Mais après avoir marqué le devoir des époux à l’égard du mariage qui cesse d’être saint quand, par malice, il devient infécond, j’en viens à parler de la fornication proprement dite entre homme et femme par malice réciproque et par paiement en argent ou en cadeaux.
Le corps humain est un temple magnifique qui renferme un autel. Sur l’autel, c’est Dieu qui devrait se trouver. Mais Dieu n’est pas où existe la corruption. Le corps de l’impur a donc un autel déconsacré et sans Dieu.
Semblable à un homme ivre qui se roule dans la fange et dans ses vomissements, l’homme s’avilit lui-même dans la bestialité de l’impureté et devient pire qu’un ver et que la bête la plus immonde. Et dites-moi, si parmi vous il y a quelqu’un qui s’est dépravé, au point de vendre son corps comme on vend du blé ou un animal, quel bien vous en est-il venu ? Prenez-vous le coeur en mains, examinez-le, interrogez-le, écoutez-le, voyez ses blessures, la douleur qui le fait frissonner et puis parlez et répondez-moi : était-il si doux ce fruit pour mériter cette souffrance d’un coeur qui était né pur et que vous avez contraint à vivre dans un corps impur, à battre pour donner vie et chaleur à la luxure, et l’user dans le vice ?
Dites-moi: mais êtes-vous si dépravés pour ne pas sangloter secrètement en entendant une voix d’enfant qui appelle : “maman” et en pensant à votre mère, ô femmes de plaisir, échappées de la maison, ou chassées pour que le fruit pourri ne gâtât pas, par sa pourriture, les autres enfants ? En pensant à votre mère qui peut-être est morte de la douleur de devoir se dire : “J’ai enfanté un être qui fait ma honte ”?
Mais n’avez-vous pas senti votre cœur se briser en rencontrant un vieillard que ses cheveux blancs rendaient respectable, à la pensée que vous avez jeté le déshonneur sur ceux de votre père comme de la boue prise à pleines mains et avec le déshonneur le mépris de son pays natal ?
Mais ne sentez-vous pas le regret vous étreindre les entrailles en voyant le bonheur d’une épouse ou l’innocence d’une jeune fille, et de devoir vous dire : “Moi, j’ai renoncé à tout cela et je ne l’aurai jamais plus !” ?
Mais ne sentez-vous pas la honte qui vous défigure lorsque vous rencontrez le regard d’un homme plein de convoitise ou de mépris ?
Mais ne ressentez-vous pas votre misère quand vous avez soif du baiser d’un bébé et que vous n’osez plus dire : “Donne-le moi” parce que vous avez tué des vies qui devaient naître, rejetées par vous comme un fardeau ennuyeux et une gêne inutile, détachées de l’arbre qui les avait conçues, et jetées au fumier, et maintenant ces petites vies vous crient: “assassines ! ” ?
Mais ne tremblez-vous pas surtout à la pensée du Juge qui vous a créés et qui vous attend pour vous demander : “Qu’as-tu fait de toi-même ? Est-ce pour cela que je t’ai donné la vie ? Nid de vermine et pourriture, comment oses-tu te tenir en ma présence ? Tu as eu tout de ce qui était pour toi un dieu: la jouissance. Va au lieu de l’éternelle malédiction”.
Qui pleure ? Personne ? Vous dites: personne ? Et pourtant mon âme va à la rencontre d’une autre âme en pleurs. Pourquoi y va-t-elle ? Pour jeter l’anathème à une prostituée ? Non. Parce que son âme me fait pitié. Tout en Moi est répulsion pour son corps souillé, qui transpire une sueur immonde. Mais, son âme !
Oh ! Père ! Père ! C’est pour cette âme aussi que j’ai pris chair et que j‘ai quitté le Ciel pour être son Rédempteur et celui de tant d’âmes, ses soeurs! Pourquoi ne devrais-je pas recueillir cette brebis errante, l’amener au bercail, la purifier, l’unir au troupeau, lui donner des pâturages et un amour qui soit parfait comme seul le mien peut l’être ? Si différent de ce à quoi jusqu’ici elle donnait le nom d’amour, alors que ce n’était que haine, un amour si compatissant, si complet, si doux pour qu’elle ne pleure plus le temps passé, ou qu’elle le pleure seulement pour dire : “J’ai perdu trop de jours loin de Toi, Eternelle Beauté. Qui me rendra le temps perdu ? Comment goûter, dans le peu de temps qui me reste à vivre, ce que j’aurais goûté si j’étais toujours restée pure ?”
Et pourtant ne pleure pas, âme foulée aux pieds par toute la luxure du monde. Ecoute: tu es une loque dégoûtante, mais tu peux devenir une fleur. Tu es un fumier, mais tu peux devenir un parterre fleuri. Tu es un animal immonde, mais tu peux devenir un ange. Un jour tu l’as été. Tu dansais sur les prés en fleurs, rose parmi les roses, fraîche comme elles, exhalant le parfum de ta virginité. Tu as chanté sereine tes chansons de bambine, et puis tu courais vers la mère, vers le père et tu leur disais : “Vous êtes mes amours”. Et l’invisible gardien que toute créature a à son côté souriait devant la blancheur azurée de ton âme…
Et puis ? Pourquoi ? Pourquoi as-tu arraché tes ailes de petite innocente ? Pourquoi as-tu foulé aux pieds un coeur de père et de mère pour courir vers d’autres coeurs dont tu n’étais pas sûre ? Pourquoi as-tu abaissée ta voix pure en lui faisant dire de mensongères paroles d’un faux amour ? Pourquoi as-tu brisé la tige de la rose en te violant toi-même ? Repens-toi, fille de Dieu. Le repentir est renouvellement, purification, élan vers les hauteurs. L’homme ne peut-il pas te pardonner ? Même ton père ne le pourrait-il pas ? Mais Dieu le peut. Car la bonté de Dieu ne peut se comparer à la bonté humaine et sa miséricorde est infiniment plus grande que la misère de l’homme. Honore toi-même, en rendant par une vie honnête, ton âme, digne d’honneur. Justifie-toi auprès de Dieu, en ne péchant plus contre ton âme. Fais-toi un nom nouveau auprès de Dieu. Voilà ce qui a de la valeur. Tu es le vice. Deviens l’honnêteté. Deviens le sacrifice. Deviens la martyre de ton repentir. Tu as bien su martyriser ton coeur pour faire jouir la chair. Maintenant, sache martyriser ta chair pour donner une paix éternelle à ton cœur.
Va. Allez tous. Chacun avec votre fardeau et votre pensée. Réfléchissez. Dieu vous attend tous et ne rejette aucun de ceux qui se repentent. Que le Seigneur vous donne la lumière pour connaître votre âme. Allez. »
Beaucoup vont vers le pays. D’autres entrent dans la pièce. Jésus va vers les malades et les guérit …
« TU NE VOLERAS PAS »
« TU NE DESIRERAS PAS CE QUI APPARTIENT A AUTRUI »
« Dieu donne à chacun ce qu’il lui faut. C’est la vérité. Qu’est-ce qui est nécessaire à l’homme ? Le faste ? Le grand nombre de serviteurs ? Les terres dont on ne peut compter les champs ? Les banquets où l’on voit après le crépuscule se lever l’aurore ? Non. Ce qui est nécessaire à l’homme, c’est un toit, du pain, le vêtement. L’indispensable pour vivre.
Regardez autour de vous : quels sont les plus joyeux et les plus sains ? Qui jouit d’une saine et tranquille vieillesse ? Les jouisseurs ? Non. Ceux qui vivent honnêtement, travaillent et bornent leurs désirs. Ils n’ont pas le poison de la luxure et ils restent forts, ni le poison des banquets et ils restent agiles, ni le poison de l’envie et ils restent joyeux. Alors que celui qui désire avoir toujours plus, tue sa paix et ne jouit pas, mais il a une vieillesse précoce, il est brûlé par la rancoeur et les abus.
Je pourrais mettre ensemble le commandement de ne pas voler et celui de ne pas désirer ce qui appartient à autrui. Parce qu’en fait, le désir immodéré pousse au vol. Il n’y a qu’un pas de l’un à l’autre. Tout désir est-il illicite ? Je ne dis pas cela. Le père de famille qui en travaillant aux champs ou à un chantier désire en tirer de quoi assurer du pain à ses enfants, ne pèche pas en vérité. Au contraire, il remplit ses devoirs de père. Mais celui qui, au contraire, ne désire autre chose qu’une plus grande jouissance et s’empare de ce qui appartient à autrui pour jouir davantage, celui-là pèche.
L’envie ! Pourquoi ? Qu’est-il le désir du bien d’autrui si non cupidité et envie ? L’envie sépare de Dieu, mes enfants, et unit à Satan. Ne pensez-vous pas que le premier qui désira le bien d’autrui fut Lucifer ? Il était le plus beau des archanges, il jouissait de Dieu. Il aurait dû se contenter de cela. Il envia Dieu et voulut, lui, être Dieu, et il devint le démon. Le premier démon. Second exemple : Adam et Eve avaient tout, ils jouissaient du paradis terrestre, ils jouissaient de l’amitié de Dieu, heureux des dons de grâce que Dieu leur avait fait. Ils auraient dû se contenter de cela. Ils envièrent à Dieu la connaissance du bien et du mal et furent chassés de l’Eden, devenus des proscrits odieux à Dieu. Les premiers pécheurs. Troisième exemple: Caïn envia Abel à cause de son amitié avec le Seigneur. Et il devint le premier assassin. Marie, soeur d’Aaron et de Moïse, envia son frère et devint la première lépreuse de l’histoire d’Israël. Je pourrais vous conduire pas à pas à travers toute la vie du peuple de Dieu, et vous verriez qu’un désir immodéré a fait, de celui qui l’a eu, un pécheur et a amené à la nation le châtiment. C’est que les péchés des individus s’accumulent et amènent le châtiment des nations. Il en est comme des grains, des grains, des grains de sable qui, accumulés au cours des siècles, provoquent un éboulement qui submerge les pays et ce qui s’y trouve.
Je vous ai souvent cité en exemple les petits enfants parce qu’ils sont simples et confiants. Aujourd’hui je vous dis : imitez les oiseaux dans la liberté de leurs désirs. Regardez. Maintenant, c’est l’hiver. Il y a peu de nourriture dans les vergers. Mais se préoccupent-ils en été de faire des réserves ? Non. Ils se fient au Seigneur. Ils savent qu’un petit ver, un grain, une miette, un débris, un moucheron sur l’eau, ils pourront toujours le capturer pour leur jabot. Ils savent qu’il y aura toujours une cheminée chaude ou un flocon de laine pour leur donner un refuge en hiver. Ils savent aussi que, lorsqu’il viendra le temps où il leur faudra du foin pour leurs nids et une nourriture plus abondante pour leurs petits, il y aura dans les prairies du foin odorant, de la nourriture succulente dans les vergers et sur les sillons, et que l’air et la terre seront remplis d’insectes. Et ils chantent doucement : « Merci, Créateur pour ce que tu nous donnes et nous donneras », prompts à exhaler des hosanna à plein gosier, quand à la saison des amours ils jouiront de leurs épouses et verront leur descendance se multiplier.
Y-a-t-il créature plus gaie que l’oiseau ? Et pourtant qu’est-ce que son intelligence en comparaison de l’intelligence humaine ? Un caillou de silex devant une montagne. Mais il nous donne une leçon. En vérité je vous dis que celui-là possède la gaieté de l’oiseau, qui vit sans désir impur. Il se fie à Dieu et sent en Lui un Père. Il sourit au jour qui se lève et à la nuit qui descend, parce qu’il sait que le soleil est son ami et la nuit sa nourrice. Il regarde les hommes sans rancoeur et ne craint pas leurs vengeances car il ne leur fait aucun tort. Il n’éprouve pas de crainte pour sa santé ni pour son sommeil, parce qu’il sait qu’une vie honnête éloigne les maladies et procure un doux repos. Pour finir il ne craint pas la mort car il sait qu’ayant bien agi, il ne peut avoir que le sourire de Dieu. Même le roi meurt et le riche aussi. Il n’y a pas de sceptre qui éloigne la mort, et l’argent ne peut acheter l’immortalité. Comme en présence du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs, les couronnes et l’argent ne sont que plaisanterie, mais la seule qui a de la valeur c’est une vie vécue selon la Loi !
Que disent ces hommes, au fond là-bas ? N’ayez pas peur de parler. »
« Nous disions : Antipas, de quel péché est-il coupable ? De vol ou d’adultère ? »
« Je ne voudrais pas que vous regardiez les autres, mais vos cœurs. Cependant je vous réponds que lui est coupable d’idolâtrie parce qu’il donne son adoration à la chair, de préférence à Dieu, d’adultère, de vol, de désir illicite, et bientôt d’homicide. »
« Sera-t-il sauvé par Toi, Sauveur ? »
« Je sauverai ceux qui se repentent et reviennent à Dieu. Les impénitents n’obtiendront pas la rédemption. »
« Tu as dit que c’est un voleur. Mais qu’a-t-il volé ? »
« La femme de son frère. Le vol ne concerne pas seulement l’argent. C’est un vol aussi que d’enlever l’honneur à un homme, la virginité à une jeune fille, d’enlever à un mari son épouse, tout comme d’enlever un bœuf au voisin ou de piller ses arbres. Ensuite le vol, aggravé par la passion ou le faux témoignage, s’aggrave d’adultère, ou d’impureté, ou de mensonge. »
« Et une femme qui se prostitue, quel péché fait-elle ? »
« Si elle est mariée, elle est coupable d’adultère et de vol à l’égard de son mari. Si elle est nubile, d’impureté et de vol à son propre égard. »
« Pour elle-même ? Mais elle se défait de ce qui lui appartient ! ! »
« Non, notre corps est créé par Dieu pour être le temple de l’âme et le temple de Dieu. Il faut donc le conserver intact car autrement l’âme est volée à l’amitié de Dieu et à la vie éternelle. »
« Alors une courtisane ne peut appartenir qu’à Satan ? »
« Tout péché est un adultère avec Satan. Le pécheur, comme une femme qui se vend, se livre à Satan pour des amours illicites dont il espère des bénéfices sordides. Grand, très grand est le péché de prostitution qui rend semblable à des animaux immondes. Mais croyez que tout autre péché capital ne l’est pas moins ? Que dirai-je de l’idolâtrie ? Que dirai-je de l’homicide ? Et pourtant Dieu a pardonné aux Israélites après le veau d’or. Il a pardonné à David après son péché, son double péché. Dieu pardonne à qui se repent. Que la réparation pénitentielle se proportionne au nombre et à la grandeur des fautes, et je vous dis qu’il sera pardonné davantage à qui se repent davantage. En effet le repentir est une forme d’amour. D’un amour qui opère en bien. Celui qui se repent dit à Dieu par son repentir : « Je ne puis rester sous la menace de ton courroux, car je t’aime et je veux être aimé ». Et Dieu aime celui qui l’aime. Je vous dis donc: plus quelqu’un aime et plus il est aimé. Celui qui aime totalement est totalement pardonné.
C’est la vérité. Allez. Et sachez d’abord qu’il y a aux portes du pays une veuve, chargée d’enfants, sans rien pour apaiser leur faim. Chassée de sa maison pour dettes, elle peut encore dire « merci » au propriétaire pour l’avoir seulement chassée. J’ai employé votre obole pour leur donner du pain. Mais ils ont besoin d’un asile. La miséricorde est le plus agréable sacrifice au Seigneur. Soyez bons, et en son nom je vous promets la récompense. »
Les gens chuchotent, donnent leurs avis, discutent.
Pendant ce temps, Jésus guérit un homme presque aveugle et écoute une petite vieille venue de Doco pour le prier d’aller chez sa belle-fille qui est malade. C’est une longue histoire de larmes …
« TU NE DIRAS PAS DE FAUX TEMOIGNAGES »
« La paix à vous tous.
« Tu ne diras pas de faux témoignages » est-il dit.
Qu’est-ce qu’il y a de plus dégoûtant qu’un menteur ? Ne peut-on pas dire qu’il unit la cruauté à l’impureté ? Oui, qu’on le peut. Le menteur, je parle de celui qui ment en matière grave, est cruel. Il tue la réputation avec sa langue. Il n’est donc pas différent de l’assassin. Je dis même : il est pire qu’un assassin. Ce dernier ne tue que le corps. Le menteur tue aussi le bon renom, le souvenir d’un homme. Il est donc deux fois assassin. C’est l’assassin impuni car il ne répand pas le sang, mais il blesse l’honneur à la fois de celui qu’il calomnie et de sa famille toute entière. Et je ne m’arrête même pas au cas de celui qui, en Prêtant serment, envoie un autre à la mort. Sur celui-là sont déjà accumulés les charbons de la Géhenne. Mais je parle seulement de celui qui, par un mensonge, fait des insinuations et persuade d’autres personnes au détriment d’un innocent. Pourquoi le fait-il ? Ou par haine sans raison, ou bien par le désir d’avoir ce qu’un autre possède, ou bien par peur.
Par haine. Il est mené par la haine, celui-là seul qui est l’ami de Satan. Celui qui est bon ne hait jamais, pour aucun motif. Même si on le méprise, si on lui fait du tort, il pardonne. Il ne hait jamais. La haine, c’est le témoignage qu’une âme perdue donne à elle-même, et c’est le plus beau témoignage qui puisse être donné à l’innocent. Car la haine, c’est la révolte du mal contre le bien. on ne pardonne pas à celui qui est bon.
Par avidité. « Celui-ci a ce que je n’ai pas. Je veux l’avoir. Ce n’est qu’en le faisant mépriser que je puis avoir sa place. Et je le fais. Je mens ? Qu’importe ? Je vole ? Qu’importe ? Je puis arriver à ruiner toute une famille ? Qu’importe ? » Parmi toutes les questions que le menteur rusé se pose, il oublie, il veut oublier, une question, celle-ci : « Et si on me démasquait ? » Cette question, il ne se la pose pas parce que, emporté par l’orgueil et l’avidité, c’est comme s’il avait les yeux fermés. Il ne voit pas le danger. Il est encore comme un homme ivre. Il est enivré par le vin de Satan, et ne réfléchit pas que Dieu est plus fort que Satan et se charge de venger ceux que l’on calomnie. Le menteur s’est donné au Mensonge et il se fie stupidement à sa protection.
Par peur. Bien souvent quelqu’un calomnie pour s’excuser lui-même. C’est la forme la plus commune du mensonge. On a fait le mal. On craint que notre action soit découverte et reconnue. Alors, usant et abusant de l’estime que l’on a encore près des autres, voilà qu’on dénature le fait et que ce qu’on a fait, on le met sur le compte d’un autre dont on craint seulement l’honnêteté. On agit encore ainsi parce qu’un autre, parfois a été, sans le vouloir, témoin de l’une de nos mauvaises actions, et alors on veut se mettre à l’abri de son témoignage. On l’accuse pour le rendre odieux, afin que s’il parle, personne ne le croie.
Mais agissez bien ! Agissez bien ! Et vous n’aurez jamais besoin de mentir. Ne réfléchissez-vous pas, quand vous mentez, au joug pesant que vous vous mettez sur les épaules ? Il est fait de l’assujettissement au démon, de la peur perpétuelle d’un démenti et de la nécessité de se rappeler le mensonge, avec les faits et les détails qui l’entouraient, même après des années, sans tomber dans une contradiction. Un travail de galérien. Et encore s’il servait au Ciel ! Mais il rie sert qu’à préparer une place dans l’enfer !
Soyez francs. Comme elle est belle la bouche de l’homme qui ne connaît pas le mensonge! Il sera pauvre ? Il sera fruste ? Il sera inconnu ? Il l’est même ? Oui. Mais c’est toujours un roi parce qu’il est sincère. Et la sincérité est quelque chose de royal plus que l’or et qu’un diadème, et il élève au-dessus des foules plus qu’un trône, et il a une cour de gens honnêtes plus nombreuse que celle d’un monarque. Le voisinage de l’homme sincère procure la sécurité et le réconfort. L’amitié d’un homme qui n’est pas sincère procure des ennuis et même son seul voisinage donne une impression de malaise. Celui qui ment réfléchit-il qu’il est toujours tenu en suspicion puisque le mensonge a vite fait de se manifester pour mille raisons? Comment pouvoir accepter désormais ce qu’il dit ? Même s’il dit la vérité, et qu’on ne demande pas mieux que de le croire, au fond, il restera toujours un doute : « Va-t-il encore mentir maintenant ? » Vous allez dire : « Mais où est en cela le faux témoignage ? » Tout mensonge est un faux témoignage. Il n’y a pas que le faux témoignage légal.
Soyez simples comme est simple Dieu et un petit enfant. Soyez véridiques à tous les moments de votre vie. Vous voulez qu’on vous considère comme bons ? Soyez-le, en vérité. Même si un médisant voulait dire du mal de vous, il y aurait cent bons pour dire : « Non, ce n’est pas vrai. Il est bon. Ses oeuvres parlent pour lui ». Dans un livre sapientiel il est dit : « L’homme inique s’avance avec la perversité sur les lèvres… en son cœur pervers, il prépare de mauvais desseins et en tout temps il sème la discorde… Il y a six choses que le Seigneur hait, et la septième Il l’a en horreur : les yeux altiers, la langue menteuse, les mains qui versent le sang innocent, le coeur qui médite des desseins iniques, les pieds empressés à courir au mal, le faux témoin qui profère des mensonges et celui qui sème la discorde parmi les frères… La ruine s’approche du méchant pour les péchés de la langue… Celui qui ment est un témoin frauduleux. Les lèvres véridiques ne changent jamais, mais celui qui use d’un langage frauduleux, son témoignage est changeant. Les paroles du murmurateur semblent simples, mais elles pénètrent dans les viscères. L’ennemi se reconnaît à sa façon de parler quand il couve la trahison. Quand il parle à voix basse, ne t’y fie pas car il porte en son coeur les sept méchancetés.
Sous des dehors engageants il cache sa haine, mais sa malice sera mise au jour… Celui qui creuse une fosse y tombera et la pierre tombera sur celui qui la fait rouler.
Vieux comme le monde est le péché de mensonge et la pensée du sage s’en tient à ce qu’il a décidé, de même que le jugement de Dieu à l’égard du menteur. Je vous dis : ayez toujours un seul langage. Que le « oui » soit toujours « oui » et le « non » toujours « non » même en face des puissants et des tyrans. Et vous en aurez un grand mérite pour le Ciel. Je vous dis: ayez la spontanéité de l’enfant qui va d’instinct vers celui dont il ressent la bonté, sans chercher autre chose que la bonté, et qui dit ce que sa bonté elle-même lui fait penser sans calculer s’il en dit de trop et il peut en avoir du blâme.
Allez en paix, et que la Vérité devienne votre amie. »
Le petit Asraël qui est toujours resté assis aux pieds de Jésus, la tête levée comme un petit oiseau qui écoute la voix de son père, a un mouvement tout de douceur: il frotte de son petit visage les genoux de Jésus, et il dit : « Moi et Toi nous sommes amis parce que tu es bon et que je t’aime. Maintenant, je le dis moi aussi » et il force sa voix pour se faire entendre dans toute la vaste pièce et il parle, en faisant des gestes comme il a vu faire à Jésus : « Ecoutez tous. Je sais où vont les personnes qui ne disent pas de mensonges et qui aiment bien Jésus de Nazareth. Ils montent par l’échelle de Jacob et vont en haut, en haut, en haut… en même temps que les anges, ensuite là ils s’arrêtent quand ils trouvent le Seigneur » et il rit, heureux, en montrant toutes ses dents.
Jésus le caresse et descend parmi les gens. Il rapporte le petit à sa mère : « Merci, femme de m’avoir donné ton enfant. »
« Il t’a donné des ennuis… »
« Non, il m’a donné de l’amour. C’est un petit du Seigneur et que le Seigneur soit toujours avec lui et avec toi. Adieu. »
Tout prend fin.
« TU NE CONVOITERAS PAS LA FEMME D’AUTRUI »
Jésus vient de guérir de la lèpre un jeune homme qui avait commis l’adultère …
« « Ne pas désirer la femme d’autrui » cela ne fait qu’un avec « ne pas commettre l’adultère ». Car le désir précède toujours l’action. L’homme est trop faible pour pouvoir désirer sans satisfaire son désir. Et, ce qui est suprêmement triste, l’homme ne sait pas faire de même dans ses justes désirs. Dans le mal, le désir et puis l’accomplissement. Dans le bien le désir, puis on s’arrête, quand on ne revient pas en arrière.
Comme je le lui ai dit, je le dis à vous tous, car le péché de désir est répandu comme le chiendent qui se propage tout seul : êtes-vous des enfants pour ne pas savoir que cette tentation est un poison et qu’il faut la fuir ? « J’ai été tenté ». C’est l’antique parole! Mais, puisque c’est aussi un exemple ancien, l’homme devrait se souvenir de ses conséquences et savoir dire : « Non ». Notre histoire ne manque pas d’exemples d’une chasteté qui a su se garder malgré les séductions du sexe et les menaces des violents.
La tentation est-elle un mal ? Elle ne l’est pas. C’est l’œuvre du Malin, mais elle se change en gloire pour celui qui en triomphe.
Le mari qui va à d’autres amours est un assassin de son épouse, de ses enfants, de lui-même. Celui qui entre dans la demeure d’autrui pour commettre l’adultère est un voleur et des plus vils. Pareil au coucou il profite sans bourse du nid d’autrui. Celui qui surprend la confiance de l’ami est un faussaire, car il témoigne une amitié qu’en réalité il ne possède pas. Celui qui agit ainsi se déshonore lui-même et déshonore ses parents. Peut-il alors avoir Dieu avec lui ?
J’ai accompli le miracle à cause de cette pauvre mère. Mais la luxure me dégoûte à tel point que j’en suis révolté. Vous avez crié par peur et par dégoût de la lèpre. Pour Moi, mon âme a crié par dégoût de la luxure. Toutes les misères m’entourent, et pour toutes je suis le Sauveur. Mais je préfère toucher un mort, un juste déjà décomposé dans sa chair qui fut honnête et qui est déjà en paix avec son esprit, que d’approcher d’un luxurieux. Je suis le Sauveur, mais je suis l’Innocent. Que s’en souviennent tous ceux qui viennent ici ou qui parlent de Moi, en me prêtant les ferments de leurs passions.
Je comprends que vous voudriez autre chose de Moi. Mais j’en suis incapable. La ruine d’une jeunesse à peine formée et détruite par la passion, m’a troublé davantage que si j’avais touché la Mort. Allons vers les malades. Ne pouvant, à cause de la nausée qui m’étrangle, être la Parole, je serai le Salut de ceux qui espèrent en Moi.
La paix soit avec vous. »
En fait Jésus est très pâle, comme s’il était souffrant. Il ne retrouve son sourire que quand il se penche sur des enfants malades et sur des infirmes allongés sur leurs brancards. Alors, il redevient Lui-même. En particulier quand, mettant son doigt dans la bouche d’un petit muet d’environ dix ans, il lui fait dire : « Jésus » et puis : « Maman. »
Les gens s’en vont tout doucement…
http://maria.valtorta.free.fr/
http://voiemystique.free.fr/maria_valtorta_dix_commandements.htm
Pour aller plus loin :
https://helenemusiques.wordpress.com/?s=Commandements+de+Dieu
Merci à Dieu et à Ses fidèles serviteurs !
Merci à vous de me lire !
Que Dieu vous garde, vos proches et vous, vous bénisse, protège, guide, éclaire, avec votre Saint Ange gardien, au Nom du Père, de Jésus-Christ et du Saint Esprit !
De tout cœur avec vous,
Hélène
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