Voici les articles que j’ai trouvé à ce sujet sur le site « Aleteia« :
Canada:
Aucune preuve de vaccination ne sera finalement requise pour assister à la messe dans la province canadienne du Nouveau-Brunswick.
Une première victoire pour la liberté de culte ? La levée de boucliers provoqués par l’annonce de l’archidiocèse de Moncton, située dans la province du Nouveau-Brunswick (est du Canada), de limiter l’accès à la messe aux personnes doublement vaccinées aura eu son effet. L’ensemble des diocèses de la province du Nouveau-Brunswick ont adopté une réglementation commune concernant l’accès aux offices.
Aucune preuve de vaccination ne sera requise pour assister aux messes dominicales, aux messes de semaine aux baptêmes ainsi qu’aux groupes de prière.
« Aucune preuve de vaccination ne sera requise pour assister aux messes dominicales, aux messes de semaine aux baptêmes ainsi qu’aux groupes de prière », a indiqué l’archevêque de Moncton, Mgr Valery Vienneau, vendredi 24 septembre. En contrepartie, la capacité d’accueil des fidèles est limitée à 50%, une distance de deux mètres doit être respectée entre chaque participant ou famille, les fidèles devront porter un masque et il sera interdit de chanter dans l’assemblée. « Les noms et les coordonnées de tous les participants seront enregistrés dans des listes », a-t-il également indiqué.
Cette nouvelle réglementation, révisée en accord avec la ministre de la Santé, prévoit néanmoins qu’une preuve de vaccination soit exigée pour les mariages et les funérailles. Directrice de la communication du diocèse de Saint John, Natasha Mazerolle a confirmé que « personne ne sera refusé à la messe ni à aucun sacrement ». « Notre diocèse prend au sérieux les directives de santé et fait tout son possible pour protéger les besoins physiques mais aussi spirituels des fidèles », reprend-t-elle. Le pass sanitaire n’est – pour le moment – pas exigé non plus dans les autres provinces du Canada.
Zimbabwe:
Le parlement du Zimbabwe limite désormais la participation aux offices religieux aux seuls fidèles vaccinés. Une décision destinée à accélérer la campagne de vaccination dans le pays mais qui pose des questions sur la liberté religieuse.
Au Zimbabwe, il ne sera désormais plus possible de se rendre à une célébration religieuse sans être vacciné. Mardi 14 septembre, le parlement a décidé de limiter l’accès aux offices « aux seules personnes vaccinées ». Une décision justifiée par la nécessité d’encourager les quelque 12 millions de Zimbabwéens non vaccinés à franchir le pas.
Cette obligation de présenter un certificat de vaccination pour aller à la messe ou au culte intervient quelques jours après l’obligation vaccinale faite aux fonctionnaires du pays, aux étudiants et aux clients des restaurants notamment. Il est aussi nécessaire pour pouvoir vendre sur les marchés, faire du sport en salle et passer des examens. Sauf que les centres de vaccination du Zimbabwe, mal approvisionnés, peinent à répondre à la demande des habitants.
Si un nombre croissant de pays du monde impose un certificat de vaccination pour certaines catégories de population ou d’activités, il plus rare que cette obligation soit nécessaire pour se rendre à un culte. Sur les 15 millions d’habitants du pays d’Afrique australe, 84% sont chrétiens. Les catholiques sont environ un million, ce qui représente près de 8% de la population totale.
SUISSE:
S’il n’est pas exigé pour les célébrations de moins de 50 personnes en intérieur, le pass sanitaire, en Suisse, est obligatoire lorsque l’assemblée est composée de plus de 50 fidèles. Une mesure, présentée par le Conseil fédéral le 8 septembre, qui interpelle quant au respect des libertés fondamentales.
Le pass sanitaire, une entrave à la liberté de culte ? La question se pose alors que certains diocèses, à travers le monde, l’impose aux fidèles qui souhaitent assister à la messe. En Suisse, le « certificat Covid » (l’équivalent du pass sanitaire, ndlr) n’est pas obligatoire pour les messes limitées à 50 personnes. Mais il est exigé pour les fidèles qui assistent à des célébrations dont l’assemblée dépassent les 50 personnes, a annoncé le Conseil fédéral le 8 septembre. Cette mesure s’adresse aux participants de plus de 16 ans. Les mesures sanitaires classiques (port du masque, désinfection des mains, occupation des 2/3 de la capacité d’accueil) s’appliquent dans les deux cas de figure.
Une obligation étendue
« Dans le système de « feux » que le Conseil fédéral a instauré au printemps 2021 lors de l’introduction des certificats Covid, les manifestations religieuses étaient classées jusqu’ici dans le « domaine vert ». Elles étaient ainsi explicitement exclues de l’application du certificat en vertu des libertés et des droits fondamentaux élémentaires », ont précisé l’Église évangélique réformée de Suisse (EERS) et la Conférence des évêques suisses (CES) dans un communiqué. « L’obligation de fournir un certificat est désormais étendue, mais en faisant une distinction entre manifestions « relevant des droits fondamentaux » et autres manifestations. Les Églises nationales remercient le Conseil fédéral de considérer l’accès aux offices religieux et autres manifestations religieuses comme important et de n’exiger le certificat qu’à partir de 50 personnes ».
Compte tenu de la situation liée à la pandémie, l’EERS et la CES soutiennent le renforcement des dispositions de protection. Un soutien qui interpelle néanmoins quant au respect de la liberté de culte qui n’est rien d’autre qu’une des libertés fondamentales.
Les fidèles du diocèse de Kuala Lumpur (Malaisie) pourront se rendre à des messes publiques à partir du 9 octobre prochain… à condition d’être vaccinés. Les célébrations y étaient suspendues depuis le début de l’année.
L’archidiocèse de Kuala Lumpur a annoncé la reprise progressive des messes publiques à compter du 9 octobre prochain. Une grande joie pour les fidèles, privés de célébrations depuis neuf mois. Cependant, la bonne nouvelle ne vaut pas pour tous les fidèles. En effet, pour s’aligner sur les directives gouvernementales annoncées au mois d’août, l’archevêché a limité l’accès aux célébrations publiques de l’eucharistie aux seules personnes vaccinées. « Le nombre de personnes autorisées pour chaque messe publique ne devrait pas dépasser le tiers de la capacité totale de l’église, afin de permettre une distance adéquate entre les participants », a aussi précisé l’archidiocèse.
Dans une note rendue publique mardi 28 septembre, l’archidiocèse a également détaillé une batterie de directives élaborées en lien avec les autorités pour que les messes soient possibles. Outre être vaccinés, les fidèles devront par exemple « réserver » une place numérotée, tandis que les paroisses seront tenues d’ouvrir en grand les portes du sanctuaire selon une procédure très stricte. Les confessions pourront elles aussi reprendre dans les églises de la capitale, à la discrétion des curés. Les baptêmes et les premières communions d’enfants restent en revanche suspendus en raison de l’affluence qu’il pourrait susciter.
Si la liberté de culte est officiellement inscrite dans la constitution malaisienne, son exercice est très encadrée par les autorités. Les mesures imposées aux catholiques pour la reprise des messes s’imposent ainsi à l’ensemble des religions pour leurs cultes à l’exception du culte musulman, majoritaire dans le pays. Après une suspension des messes publiques décidée par les évêques de Malaisie en lien avec les autorités en mars 2020, les six diocèses du pays ajustent régulièrement leurs recommandations en fonction de l’évolution de la pandémie et de leur localisation géographique. Avec 61% de la population déjà vaccinée, le gouvernement malaisien espère faire augmenter le taux de vaccination en conditionnant l’accès au culte public.
P.S. d’Hélène: Je propose de prier pour que l’accès aux sacrements de l’église catholique soit libre.
2 réflexions sur “L’accès aux sacrements, en particulier à la messe, au Canada, au Zimbabwe, en Suisse et en Malaisie”